Dépistage ITSS: la COVID-19 retarde les résultats
Alors que la région enregistre une hausse des cas de syphilis, des personnes ont dû attendre un long moment avant d’obtenir un résultat de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Certains ont dû composer avec un délai de plusieurs mois leur causant un stress important.
Une étudiante au collégial, qui a préféré garder l’anonymat, a attendu pendant près de quatre mois avant de recevoir son résultat. « J’appelais toujours à la clinique pour savoir où étaient rendus mes résultats, mais chaque fois on me disait que mes tests étaient en suspens. Ça m’inquiétait beaucoup puisque j’avais des symptômes. Heureusement le test était négatif, mais si ça avait été le contraire je ne l’aurais pas trouvé drôle », a souligné l’étudiante qui a effectué son dépistage à l’hôpital de Jonquière.
C’est aussi le cas d’une autre jeune femme qui a composé avec une attente de quelques semaines. « J’ai passé mon test de dépistage avant le temps des fêtes et j’ai eu mon résultat qu’un mois et demi plus tard », a expliqué la jeune femme qui ajoute que cette longue attente a été une source de stress importante.
Le médecin en santé publique et en médecine préventive, Dr Jean-François Betala Belinga, explique que les délais étaient justifiés par l’augmentation des cas de COVID-19. « Du mois d’octobre jusqu’au mois de décembre, les appareils qu’on utilisait pour certains tests d’ITSS étaient également utilisés pour la COVID-19. Donc à ce moment c’est sûr qu’il y avait des délais », a affirmé le médecin en précisant qu’en temps normal, un résultat peut venir dans les jours qui suivent le dépistage.
Un autre étudiant a dû faire face à un délai important. « À mon rendez-vous, on m’avait prévenu que j’allais attendre plus longtemps. J’ai eu mon résultat après environ deux mois et j’ai même eu le temps d’oublier que j’avais passé un test. » Heureusement pour les trois jeunes adultes, le résultat s’est avéré négatif. « J’ai été chanceuse de n’avoir rien eu puisque j’aurais pu le transmettre à d’autres personnes », a souligné une des deux jeunes femmes.
Le Dr Jean-François Betala Belinga a tout de même voulu mentionner qu’il ne fallait pas s’inquiéter, puisque désormais, avec l’absence de cas, les délais sont revenus à la normale. Il rappelle également que la meilleure chose à faire, même avec un résultat négatif, c’est d’utiliser les moyens de protection.