Produits Warhammer : une passion de niche
La vente des produits Warhammer, une licence qui propose un univers fictif de type science fantasy qui rassemble figurines, livres, jeux vidéo et jeux de table, a explosé avec la pandémie. Lancé par l’entreprise anglaise Games Workshop, ce loisir compte son lot d’adeptes dans la région et leur nombre continue d’augmenter au fil des ans.
Même si la gamme a été créée en 1987, la richesse de l’univers, l’accessibilité grandissante des produits et les nouveautés régulières expliquent en grande partie l’engouement permanent et progressif qu’il y a autour. « C’est que l‘univers est tellement varié et riche que quelqu’un qui veut rassembler tous ses passe-temps seulement dans le Warhammer, il peut, tellement il y a de déclinaisons », explique le coordonnateur administratif de la boutique Au Royaume des Titans, spécialisée en figurines et miniatures, Dominic Thibeault.
« Quand tu commences, tu peux te dire que tu vas seulement lire, mais finalement tu embarques dans plein d’autres affaires comme la peinture ou le jeu », ajoute l’employé pour qui le Warhammer a un énorme « effet de boule de neige ».
Année record
La pandémie a accentué la popularité de cette licence. Games Workshop a même connu une année record de vente en 2021 en raison du Warhammer. Malgré tout, cette passion reste de niche, notamment en raison des prix élevés des produits. « C’est une communauté relativement petite si on compare avec les jeux de société, mais elle est très dévouée. Les passionnés reviennent souvent en magasin, ce sont des clients très réguliers et ils vont s’immerger vraiment intensément dans ce loisir jusqu’à avoir une collection absolument grandiose », commente M. Thibeault.
C’est le cas du Baieriverain Charles Brassard qui collectionne les figurines et les livres de l’univers Warhammer depuis trois ans. Selon lui, il est très facile de s’y perdre tellement l’univers est grand. Il évalue avoir investi pas moins de 5000 à 6000 $ dans cette passion. « À la place d’investir dans une moto ou une auto comme d’autres, moi j’investis dans des figurines en plastique. Chacun sa passion, elle n’est pas moins valable qu’une autre », confie-t-il.
Coller et peindre chacun de ses modèles peut lui prendre de 6 à 20 heures en fonction de la grosseur, des détails et de la personnalisation qu’il ajoute. « C’est un produit qui te laisse beaucoup de liberté et de créativité. Tu peux changer les accessoires, les couleurs et les détails de tes personnages. Tu peux inventer des choses, l’univers est vraiment fait pour ça », détaille l’homme de 26 ans qui ne se décrit pourtant pas comme quelqu’un de créatif ou d’artistique.
Il a d’ailleurs beaucoup de projets en tête pour sa collection et compte acheter une imprimante 3D dans les années à venir pour pousser sa passion à un autre niveau.