Agriculture : les grands froids font monter la facture d’électricité

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Les grands froids de cet hiver coûtent cher aux agriculteurs qui voient presque doubler leurs factures d’électricité en raison des cultures en serre qui demandent une énorme quantité de chauffage. Tomates, poivrons, concombres, aubergines, tomates cerises et fleurs accuseront assurément une légère hausse de prix pour éponger ces dépenses faramineuses.

« On doit chauffer plus et les coûts de chauffage sont très élevés avec la hausse du prix de l’énergie fossile, c’est ça qui m’affecte le plus présentement », admet le copropriétaire de la ferme Monarque de Saint-Gédéon, Jacob Coulombe. Il évalue l’augmentation de sa facture à une valeur entre 40 et 45%.

Cultures extérieures

Les températures froides du début de saison sans couvert de neige inquiètent particulièrement les producteurs, davantage que les records de froid en janvier. « C’est sûr qu’on a commencé la saison avec beaucoup de froid et pas beaucoup de neige. Dans ce temps-là, les champs ne sont pas protégés par la neige qui est un isolant naturel et ça peut causer de la mortalité dans les cultures », explique le gérant de la production maraîchère à la Ferme Olac à Jonquière, Thierry Poniewiera. « La seule chose qu’on peut faire c’est espérer que la neige soit arrivée assez vite pour ne pas avoir trop de dommages », ajoute-t-il.

Les pluies en décembre pourraient également être problématiques. « Ça m’inquiète plus que les froids qu’on a présentement, puisque là, on a un bon couvert de neige. Ça m’avait fait très peur au début », complète M. Coulombe.

En cas de dommages des récoltes, les producteurs attribueront la faute au début de saison plutôt qu’aux grands froids de janvier. Photo : Katya D’Amour

Les grands froids fragilisent également encore plus les plantations. « Le foin pour les vaches, le trèfle, la luzerne ce sont des cultures très sensibles au froid, donc, par exemple, les endroits qui auraient été saccagés par des motoneigistes, avec des froids pareils, c’est vraiment certain que tout ce qui était en dessous est mort », précise M. Coulombe qui signale toutefois que le nombre de traces de motoneiges est stable par rapport aux autres années.

Même si les agriculteurs appréhendent les dommages causés à leurs cultures, ils gardent espoir d’avoir évité le pire, même s’ils ne pourront pas constater les dégâts avant mai.

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