Don de plasma plus inclusif

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Le Royaume-Uni propose un questionnaire non genré pour le don du sang depuis juin 2019. Photo : Galane Marechal

 

Héma-Québec propose un nouveau formulaire plus inclusif et non genré, depuis le 2 octobre, pour le don de plasma. Désormais, c’est le comportement sexuel qui est questionné et non l’appartenance à la communauté LGBTQIA+.

« Au cours des trois derniers mois, avez-vous eu une relation sexuelle avec un homme ? » était une des questions posées aux donneurs hommes. Depuis dimanche dernier, le questionnaire est non genré pour le don de plasma et de nouvelles questions sont posées pour évaluer le risque individuel. Ce nouveau formulaire sera en vigueur pour tous les autres types de dons à partir du 4 décembre.

Ce sont les personnes avec un comportement sexuel considéré à risque élevé qui seront exclues du don, peu importe l’identité de genre et l’orientation sexuelle du donneur. Cette mesure impacte les 170 000 donneurs Québécois. Certains qui étaient auparavant admissibles au don ne le seront peut-être plus et inversement.

« Le facteur de risque est au niveau du comportement sexuel que posent les relations sexuelles anales lorsqu’il y a deux partenaires ou plus. Quand il y a un seul partenaire stable peu importe le genre, l’orientation sexuelle ça ne pose pas problème », explique le directeur des relations publiques d’Héma-Québec, Laurent Paul Ménard.

Cette inclusion est une bonne nouvelle pour la communauté LGBTQIA+. « Je n’ai jamais eu la certitude que nous ne pouvions pas donner de sang mais tout le monde le disait, c’est en quelque sorte dans la pensée populaire », témoigne l’étudiant au Cégep de Jonquière Marc-André Fortin.

Cette mesure intervient après l’annonce du premier ministre, Justin Trudeau, le 28 avril, de mettre fin au délai d’abstinence de trois mois imposé aux homosexuels pour donner leur sang.

 

Une longue abstinence

L’exclusion des hommes homosexuels aux collectes de sang remonte au scandale du sang contaminé par le VIH dans les années 1980 et 1990. Cette communauté a d’abord été exclue à vie, puis à partir des années 2010, une période d’abstinence a été mise en place. Ce délai a été réduit progressivement. En 2013, les hommes homosexuels pouvaient donner leur sang après une abstinence de cinq ans, puis d’un an en 2016 et trois mois en 2019.

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