Se remettre en forme après un traumatisme crânien

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Se remettre en forme après un traumatisme crânien grave s’avère être difficile. Plusieurs activités deviennent inaccessibles et il faut réapprendre à bouger. C’est le cas de la Saguenéene Sabryna Tremblay.

Il y a quatre ans, elle a eu un accident qui a changé sa vie. « J’étais en voiture et il y a quelqu’un qui n’a pas fait son stop, raconte Mme Tremblay.  Donc je me suis fait percuter dans ma portière du conducteur. »

Cette dernière a reçu un diagnostic de traumatisme crânien, une condition qui la suivra pour toujours.

« Mon défi, c’est que je ne peux pas secouer ma tête. Donc je ne peux pas sauter, je ne peux pas courir, je ne peux pas tourner sur moi-même. C’est donc très difficile de trouver une activité sportive », témoigne-t-elle.

Lors des six premiers mois après l’accident, Mme Tremblay a suivi le protocole des traumatisés crâniens. « Ça veut dire que tu ne peux rien faire, souligne-t-elle. On est interdit de réfléchir. En partant, tu es couché et tu ne fais rien. »

Ces mois d’inactivité forcée ont mené à une perte de sa bonne forme physique.

« Je fais beaucoup d’activités artistiques, pour ma santé mentale. Mais, ce n’est pas ça qui fait perdre du poids ou garder la forme », affirme-t-elle.

Mme Tremblay faisait de la planche à neige avant l’accident. Ce sport, considéré comme extrême, lui est maintenant interdit.

« C’est un gros deuil, exprime Mme Tremblay. J’ai encore ma planche à neige, je suis incapable de m’en débarrasser. Ça m’arrive encore d’aller dans le grenier, de la regarder et de pleurer. »

Des objectifs réalistes

Sabryna Tremblay indique qu’il faut prendre les choses un jour à la fois. « Maintenant, je commence à pouvoir penser à faire plus, mais avant, me rendre au bout de la rue avec mon chien c’était une réussite », affirme-t-elle.

Le physiothérapeute Mathieu Savard explique qu’il faut s’adapter aux particularités de chacun. « Le but est de trouver le type d’activité ainsi que l’intensité qui est bien tolérée, explique-t-il. Partir de plus léger à lourd, facile à intense, ou même de simple à complexe dépendamment des personnes. »

La remise en forme peut être faite avec des exercices simples, selon M. Savard. « On oublie souvent une activité physique très facile, pas nécessairement de haute intensité et qui travaille tout le corps, c’est la marche. Ça fait super », indique-t-il.

De son côté, Mme Tremblay compte se lancer dans l’aquaforme au cours de prochaines semaines, un type d’activité qui répond aux contraintes imposées par son handicap.

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