Le livre numérique perd des plumes

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La librairie Point de suspension est la seule librairie agréée en art et culture dans la région (Photo : Jeanne Trépanier).

 

Le livre numérique a connu une grande montée de sa popularité entre 2020 et 2022. Cependant, cette technologie n’est pas en voie de faire disparaître le livre en format papier. En effet, ce format continue de conquérir les cœurs, selon les libraires de la région.

« Il y a eu une hausse de l’intérêt pour les livres numériques durant la pandémie, mais dans la dernière année, en 2022, ça a rebaissé au niveau de mes ventes, de 15 % à 20 % environ », explique le propriétaire de la librairie Marie-Laura à Jonquière, Maximilien Bouchard.

M. Bouchard explique qu’au terme de la pandémie, les gens ont préféré s’en remettre aux livres papier plutôt que de s’adonner exclusivement à la lecture sur ordinateur, liseuse et tablette intelligente. « Quand vient le temps de lire pour le plaisir, moi, je suis 100 % papier », souligne-t-il.

 

Les avantages du numérique

Les livres numériques sont un « excellent outil pour une clientèle qui a des difficultés de lecture. Ça peut vraiment aider, il y a un gros gain possible avec le numérique », indique M. Bouchard.

La responsable des communications, de la promotion et du développement de la librairie Point de suspension de Chicoutimi, Charlo Bouchard, explique avoir également trouvé son compte avec les livres numériques. « J’ai vécu mon parcours universitaire en pandémie et les livres numériques ont apporté une facilité d’accès aux notes de cours et aux textes, c’était un ajout intéressant. Avoir l’option numérique à l’école, c’est génial. Tu peux avoir accès à tes documents sur ton téléphone, sur ton ordinateur, en tout temps. L’accessibilité est super le fun. »

Le plaisir de toucher un livre se perd lorsqu’on utilise un ordinateur ou une tablette pour Charlo Bouchard (Photo : Jeanne Trépanier).

Les livres papier, là pour durer

« En général, les gens sont très attachés à leurs livres papier. On vend souvent des livres à des enseignants de l’UQAC et, lorsqu’ils sont à la recherche de livres très spécialisés, très pointus qui sont seulement disponibles en ligne, ils cherchent toujours le livre papier avant tout », explique en souriant Charlo Bouchard.

« C’est pratique de trainer une liseuse dans sa sacoche, mais il y a un attrait pour le livre objet. Personnellement, j’aime voir où je suis rendue dans ma lecture, où est placé mon signet, il y a comme un principe de récompenses qu’on perd avec le numérique. J’aime aussi l’odeur du livre, le fait de le toucher. Le livre objet est vraiment important chez les lecteurs et les lectrices. »

« Beaucoup de personnes utilisent la lecture pour s’évader, mettre un terme à leur journée passée devant les écrans », ajoute Maximilien Bouchard. « Je ne vois pas dans quelle avenue le livre pourrait être complètement numérique à un moment donné », conclut Charlo Bouchard.

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