Slamer pour s’exprimer

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Les chics soirées de slam poésie organisées par Slam Saguenay connaissent un grand succès auprès des jeunes de la région. De plus en plus, les membres de la génération Z montent sur la scène du bar à Pitons de Chicoutimi, animés par l’amour des mots.

Les juges sélectionnés dans le public attribuaient aux slameurs des notes de 0 à 10 à l’aide d’un tableau de score (Photo : Jeanne Trépanier).

Les soirées de slam poésie ne sont pas seulement une compétition, elles sont un spectacle. Contrairement aux soirées de slam traditionnelles, ici, l’animateur est un maître de jeu et c’est le public qui est invité à se prononcer sur les textes entendus. Par l’entremise de cinq juges choisis au hasard dans la salle, il est invité à élire le slameur gagnant.

« Dans les soirées de slam poésie, on ne lit pas seulement des slams, on peut lire tous types de textes ; on parle plutôt de style libre et le texte ne doit pas nécessairement respecter les conditions requises pour être un slam », souligne l’étudiante à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Jeanne Bouchard. Elle a une fois participé à ce type de soirées en tant que slameuse et une autre fois en tant que membre du public.

Ces textes doivent être présentés tels qu’ils sont, sans artifices. L’utilisation d’objets et de musique est proscrite. Lors de la plus récente soirée, le 21 février, 11 slameurs amateurs ont tenté de séduire le public avec leur talent d’orateur.

 

Quand la jeunesse s’en mêle

« Je fais du théâtre depuis longtemps. J’ai toujours aimé être devant un public et je me suis fait dire par ma professeure de littérature au cégep que j’étais bon en écriture et que je devrais m’y mettre plus souvent. Cette même professeure enseignait le slam et elle m’a inscrite à une soirée slam. Ça a été un coup de cœur pour moi », explique le slameur débutant de 19 ans, Mathis Boudreau. Celui-ci a participé à une soirée de slam poésie pour la première fois le 21 février.

Mathis Boudreau souhaite participer à nouveau à des soirées de slam poésie, lui qui a particulièrement aimé ce concept proposé par Slam Saguenay (Photo : Jeanne Trépanier).

« Je m’inspire du contraire de ce que je vis au quotidien. J’y vais souvent avec des textes plus sombres pour laisser s’exprimer une partie de moi que je ne montre pas tous les jours. Je m’attends à ce que le public réagisse beaucoup. J’ai très hâte de voir si les gens vont avoir apprécié, ou pas. Ça ne représente cependant pas une source de stress pour moi », exprime-t-il.

Parmi les 11 participants, les cinq favoris du public, dont Mathis, ont pu présenter un nouveau slam pour déterminer l’ultime gagnant. Parmi eux, quatre slameurs étaient âgés de moins de 30 ans.

« Souvent, on me demande s’il y a de la relève à Slam Saguenay. Venez voir la relève à Slam Saguenay ! », a lancé la fondatrice de l’évènement, la slameuse Anick Martel.

 

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