CFP | Stratégies variées pour recruter

242
0
Partagez :

Les centres de formation professionnelle se démarquent des autres établissements scolaires grâce à une offre de programmes concrets où la pratique prime sur la théorie. (Photo: Pierrick Pichette)

Les centres de formation professionnelle (CFP) ont maintenant la possibilité de se tourner vers les étudiants internationaux pour pallier la baisse du nombre d’étudiants.

C’est une modification des conditions d’admission au Programme d’expérience québécoise (PEQ) qui a permis aux CFP d’élargir les limites géographiques de ses stratégies de recrutement. Auparavant, un étranger souhaitant étudier au Québec en adhérant au PEQ devait s’assurer d’être inscrit à une formation d’au moins 1800 heures alors que depuis le 1er novembre dernier, seulement 900 heures de formation sont requises si le domaine choisi répond à des besoins de main-d’oeuvre locaux ou provinciaux.

Il est également à noter qu’après avoir complété un cours admissible au PEQ, un étudiant étranger pouvait voir sa demande de citoyenneté canadienne être favorisée. Les modifications apportées aux critères font donc des formations professionnelles une alternative à considérer pour un étudiant étranger qui souhaiterait voir sa demande de citoyenneté être avantagée même en suivant un programme de courte durée.

«Auparavant, seules les demandes de formations collégiales ou universitaires respectaient le nombre d’heures exigées par le PEQ. Maintenant que la nouvelle règlementation est en vigueur, toutes les formations professionnelles, qui varient entre neuf mois et deux ans, répondent au critère de temps. C’est pourquoi plusieurs CFP souhaitant combler leurs besoins de main-d’oeuvre se sont préparés à recevoir une clientèle immigrante plus grande et ont amorcé un processus de recrutement en allant faire des missions à l’international», explique le directeur adjoint du Centre de formation professionnelle Jonquière, Martin Bédard.

Outre la concentration des stratégies à l’étranger, les CFP déploient énormément d’efforts afin de briser les idées préconçues de la société envers les formations professionnelles, parfois vues comme des programmes d’études de second plan.

«Souvent, quand on fait des tournées dans les écoles secondaires, on se rend compte en questionnant les étudiants que leurs parents ne les encouragent pas vers nos centres. Ils associent encore, et à tort, les formations professionnelles à des conditions de travail moins attrayantes. Il y a donc un travail à faire afin de redorer l’image de nos formations auprès des parents», ajoute M. Bédard.

Le défi de garder les étudiants

En plus de devoir faire face à des complications en ce qui a trait au recrutement des étudiants, les CFP sont contraints de déployer de grands efforts pour les garder dans leurs rangs. Le mois de février représente même une période où les abandons sont plus fréquents que dans les autres mois de l’année en raison de divers facteurs externes qui provoquent des remises en question.

«Certains de nos étudiants ont subi des difficultés auparavant dans leur parcours scolaire, ce qui affecte leur volonté de persévérer. Ils en viennent même à vouloir abandonner par moment. Pour éviter ce genre de situation, nous tentons de mettre en place une panoplie de mesures afin d’encourager nos élèves à continuer», souligne le directeur adjoint.

À titre d’exemple, récemment, l’animateur et ex-footballeur Étienne Boulay s’est rendu au CFP Jonquière pour y donner une conférence incitant les jeunes à persévérer.

Partagez :