Le Dr Stanley Vollant tend le flambeau aux jeunes autochtones

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Le chirurgien innu Stanley Vollants estime que les jeunes autochtones détiennent le pouvoir de devenir de véritables ambassadeurs dans leur communauté s’ils décident de s’ouvrir sur le monde.

De passage devant les membres du Cercle de presse mercredi, le médecin originaire de Pessamit a expliqué que le message qu’il transmet aurait plus d’impact s’il passait par la bouche d’autochtones âgés de 18 à 25 ans. «Je commence à me faire vieux, il va donc falloir qu’ils mettent fin eux-mêmes aux méconnaissances qui sont encore présentes entre les autochtones et non-autochtones afin d’embellir notre pays», a-t-il fait valoir.

Par le biais de sa fondation le Chemin des mille rêves, M. Vollant souhaite créer des marches communautaires, lui qui a auparavant marché près de 6 000 kilomètres accompagné d’un petit groupe de personnes. «On passerait par Mashteuiatsh entre autres. On invite surtout les citoyens de Roberval à participer, à venir voir la communauté, à apprendre à nous connaître et à prendre conscience des enjeux qui nous entourent.»

Vollant a d’ailleurs déploré le manque de subventions dans le domaine de l’éducation chez les autochtones. «En moyenne, le gouvernement canadien débourse 12 000 à 13 000$ pour compléter le parcours scolaire d’un étudiant tandis que du côté des Premières Nations, il ne débourse que 7 000$, ce qui est nettement insuffisant», a-t-il mentionné.

L’histoire du premier chirurgien innu prouve, selon lui qu’un autochtone peut rapporter beaucoup d’argent au gouvernement s’il a un encadrement favorable. Sa formation a coûté 160 000$ et à ce jour, il a rapporté plus de trois millions $ en impôts.

De nouveaux défis à l’extérieur de la région

D’un autre côté, M. Vollant a annoncé qu’il quittera son poste de docteur à l’hôpital de Dolbeau-Mistassini à partir de décembre. C’est avec grande tristesse qu’il a confirmé qu’il déménageait à Montréal pour des raisons familiales dans le but de devenir chirurgien à l’hôpital Notre-Dame.

Il garde toutefois de bons souvenirs du Saguenay-Lac-Saint-Jean et maintient le même objectif : promouvoir les saines habitudes de vie au sein des Premières Nations.

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