Cancer: une avancée grâce à des étudiants du Cégep de Jonquière

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Trois étudiants souriant devant la caméra
Les trois étudiants souriants devant la caméra

Le 29 avril , Valérie Bérubé, Ariane Nadeau et François-Xavier Sirois ont exposé leur projet final au Cégep de Jonquière

Trois étudiants du Cégep de Jonquière sont parvenus à développer en laboratoire, pour la première fois au monde, une particule qui pourrait être la première étape d’un médicament visant à réduire l’impact de la chimiothérapie.

C’est dans le cadre de leur projet de fin d’études que Valérie Bérubé, Ariane Nadeau et François-Xavier Sirois ont réalisé cet exploit. Les futurs universitaires se sont intéressés à la famille des dirchromones. Ces molécules ont la capacité de détruire les cellules cancéreuses et elles se retrouvent dans le Dirca Palustris; un petit arbre qu’on retrouve dans le sud et l’ouest du Québec.

Au début du processus de synthétisation, il a fallu 12,5 kilogrammes de bois aux trois amis pour obtenir 36 milligrammes de dirchromones. «Cependant, on voulait trouver une solution pour contrer le fait que ça prend une énorme quantité d’arbres pour produire si peu de dirchromones», signale François-Xavier Sirois.

Les jeunes adultes ont donc changé les liaisons du composé avec une molécule accessible sur le web et réussi du même coup à diminuer les besoins en bois. Les finissants du programme sciences, lettres et arts ont ensuite analysé leur nouvelle molécule. «On a obtenu ce qu’on voulait. La prochaine étape serait de purifier notre produit parce qu’on retrouve encore quelques impuretés», déclare Valérie Bérubé.

De l’aide de l’UQAC

Les apprentis chimistes ont entendu pour la première fois le mot dirchromones lors de la présentation d’une étude sur le Dirca Palustris réalisée en 2014 par Alexis St-Gelais, étudiant en biologie à l’UQAC. Ce fut le début d’une collaboration de plusieurs semaines entre les jeunes et Alexis.

«J’ai guidé les trois étudiants à chaque étape de transformation chimique sur leur cible moléculaire spécifique. J’ai ainsi pu expliquer les techniques de base utilisées dans notre domaine», a avoué l’étudiant de l’UQAC.

Valérie, Ariane et François sont fiers de leur projet, surtout en raison des contraintes de temps et d’argent qu’ils avaient. Ils espèrent que leur travail pourra porter fruit.

Ils laissent maintenant leurs travaux dans les mains d’Alexis St-Gelais. «Après plusieurs années de recherche sur cette plante et des molécules, c’est emballant de voir les perspectives s’élargir», déclare-t-il.

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