Tournage du vidéo de Justin Timberlake | Erik Gagnon fait face à des défi s techniques

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Erik Gagnon, finissant de 1993 en Art et technologie des médias, a récemment travaillé sur le clip de la chanson Supplies de Justin Timberlake. L’homme qui a participé aux campagnes publicitaires d’Adidas, de Bell Canada et au dernier clip de Katy Perry Swish Swish ajoute ainsi une nouvelle expérience à son bagage.

C’est à la compagnie montréalaise Rodéo FX qu’est revenue la tâche de faire les effets spéciaux pour la vidéo de la vedette internationale. Le clip, qui a été lancé le 18 janvier, a déjà atteint la barre des 13 millions de visionnements. De la réunion de préproduction jusqu’à la postproduction, M. Gagnon a été présent. «On a commencé par réfléchir sur les meilleures façons de tourner les images dont on avait besoin. C’était l’un des plus gros tournages de ma vie», a-t-il mentionné en entrevue.

Vers la mi-novembre, il s’est envolé à Los Angeles pour un tournage éclair de quatre nuits. «On tournait de 16 h à 3 ou 4h du matin. C’était super stimulant, ça allait très vite. On devait faire trois scènes par soir, raconte-t-il. On a dû faire face à plusieurs défi s techniques. Je pense spécialement à la scène des gens qui flottent. Au départ, on n’avait que trois acteurs. Le problème, c’est qu’on avait à faire un effet qui permet de dupliquer une section d’image afin de donner l’impression qu’il y a une foule. Heureusement, quelques techniciens ont décidé d’aider et ça nous a fait plus de participants.»

Exemple de crowd duplication, technique qui permet de dupliquer une image pour faire un effet de foule.

«Justin Timberlake ne vient pas seul, il a son entourage et c’est vraiment avec le directeur artistique et le producteur que j’ai dû interagir, mentionne-t-il. Cependant, je lui ai donné quelques directives pour qu’il sache comment se placer pour la scène d’amour avec Eiza Gonzalez.»

Dès son retour à Montréal, une petite équipe de 25 personnes s’est mise à travailler sur les images, sous sa supervision. «Je me sentais comme un agent secret, j’avais en ma possession toutes les images du nouveau clip de Justin Timberlake, dit-il en riant. Il a fallu créer les environnements, je pense particulièrement à la scène avec les parapluies. On a supprimé le dépanneur qui se trouvait de l’autre côté de la rue puis on a mis un magasin à la place. On a ajouté de la dorure pour créer une ville futuriste.» L’équipe de postproduction a pris très à coeur son travail et c’est grâce à cela qu’ils ont réussi à fournir un aussi bon résultat en si peu de temps. Selon M. Gagnon, le grand défi du projet aura sans aucun doute été la rapidité d’exécution.

L’équipe a dû créer des environnements spécialement pour le clip, dont celui-ci.

 

Retour sur l’expérience

«J’ai trouvé vraiment intéressant de participer à toutes les étapes de la réalisation du clip, mais je trouve encore mieux d’avoir accès aux réactions des gens», explique le Montréalais. En effet, il a constaté que les commentaires du public étaient très diversifiés. «Certains ont adoré, d’autres ont détesté. J’ai lu de tout : des éloges, des commentaires qui dégradaient la musique et d’autres le vidéoclip. C’est normal pour les grandes vedettes. Il y a même des youtubeurs qui ont fait des vidéos pour démontrer qu’il y avait un lien entre les Illuminatis, cette organisation qui est au coeur de la théorie du complot, et le clip de Supplies », souligne-t-il.

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