Le jeûne intermittent OMAD, la nouvelle tendance alimentaire
Adopté par plusieurs et souvent méconnu de nom, le régime de jeûne intermittent One Meal A Day (OMAD), « un repas par jour », gagne de plus en plus en popularité. Certains l’appliquent à leur mode de vie pour tenter de maigrir ou pour maintenir leur taux de glycémie et parfois pour gagner du temps. Toutefois, de nombreuses conditions s’appliquent pour atteindre sa pleine efficacité.
Selon la nutritionniste saguenéenne Catherine Gauthier, la meilleure forme de cure de détoxification ne se trouve pas dans les « smoothies verts », mais dans la journée du jeûne. Même si les raisons de le pratiquer sont multiples, le OMAD n’est pas « la formule magique » selon la spécialiste en nutrition du sport. « Il n’est ni mauvais ni bon à 100 % puisqu’il faut savoir comment bien le faire tout en étant accompagné », soutient-elle.
Mme Gauthier tient à souligner l’importance de l’adaptation face aux changements alimentaires drastiques en ajoutant que de nombreux inconvénients peuvent survenir et perturber le quotidien du pratiquant dont l’atrophie musculaire (diminution du volume du muscle), le sommeil agité, la perte de poids ou même la fatigue.
Selon elle, le jeûne intermittent favorise l’optimisation de la santé digestive par « le repos intestinal, le nettoyage interne, la régénération des cellules et l’autophagie des particules indésirables du corps ». La dame confie avoir ajouté à son horaire, une fois par mois, le jeûne complet, soit 23 heures de jeûne et une heure à manger et boire afin de « pousser les limites du mental ».
Bien que les capacités humaines à s’abstenir de s’alimenter s’étalent sur environ 30 jours, Mme Girard avertit que combler ses calories d’une journée en un seul repas, soit 1500 à 2000 calories, n’est pas du tout optimal.
De son côté, l’ancien militaire André Gagnon a adopté ce jeûne intermittent pour « se maintenir ». Il est parvenu en moins de six mois à perdre 20 livres. « Je prends le meilleur de plein de régimes et je les combine à ma façon », témoigne le sportif qui mélange deux formules, soit celle du 16/8 qui consiste à faire un jeûne hydrique de 16 heures contre 8 heures accordées à manger ainsi que la formule du « pur OMAD », un repas pour 23 heures (1/23).
Bien que la privation de certains repas s’arrime à son mode de vie, selon lui, il s’agit d’un couteau à deux tranchants sur le plan social. « Mes épiceries sont plus petites, ce qui me coûte moins cher et me permet de dépenser pour des aliments bios, avance le passionné par la nutrition. Par contre, quand on m’invite à dîner, je ne peux pas me permettre de manger parce que je sais que le prochain repas m’attend à 18h…et le monde trouve ça bizarre! »