jeudi , 30 mars 2023

Selon le syndicat de l’enseignement | Des directeurs devenus gestionnaires

Le Syndicat de l’enseignement de Saguenay (SES) croit que le rôle des directions scolaires s’est grandement rapproché du rôle d’un gestionnaire. «Le gouvernement a nettement alourdi la tâche des commissions scolaires, qui refilent une partie de leur fardeau aux directeurs», déplore la responsable des communications du SES, Aline Beaudoin.

Le SES partage ainsi l’opinion exprimée dans une lettre d’une enseignante retraitée, adressée au ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, publiée dans le Devoir du 13 mars.

Dans sa lettre, Danielle Jasmin affirme que «les directions d’écoles sont désormais des gestionnaires, plutôt que des leaders pédagogiques, comme on le souhaiterait dans une institution vouée à l’éducation des enfants». Selon son témoignage, les professeurs sont laissés à eux-mêmes et n’ont aucune ressource à leur disposition pour améliorer leur enseignement.

Tout comme on peut le lire dans le texte de Mme Jasmin, la reddition de compte est une des pierres angulaires de ce nouveau système selon le syndicat. C’est donc dire qu’au lieu de veiller au bon fonctionnement de l’établissement scolaire, la direction doit remplir différents rapports et faire des comptes-rendus à sa commission scolaire.

«En plus de créer un manque de temps évident, ça ensevelit les dirigeants sous une pile de paperasse, soutient Mme Beaudoin. Les professeurs eux-mêmes doivent remplir bien plus de formulaires qu’auparavant et ça nuit à leur travail.»

Le directeur de la polyvalente Arvida, Carl Lévesque, croit pour sa part être un leader pédagogique à part entière. «Je crois que ça dépend des cas, personnellement, je travaille en étroite collaboration avec mes adjoints pour aider les enseignants à faire leur travail le mieux possible, soutient-il. Je suis un ancien professeur de sciences, alors je m’occupe du département de sciences et mathématiques alors que ma collègue gère le département de français puisqu’elle s’y connaît mieux en la matière.»

M. Lévesque assure également que les professeurs sont satisfaits de l’aide qui leur est offerte et que l’objectif final est évidemment la réussite des élèves.

À propos de Vincent Desbiens

Originaire de la métropole cosmopolite de 1459 habitants qu’est Larouche, Vincent Desbiens est un jeune homme passionné par le sport, l’écriture et le journalisme. Il adore être sous les feux des projecteurs d’un studio télé, devant un micro à la radio ou dans l’action à couvrir quelconque événement sportif ou culturel. Il se sent bien lorsqu’il passe du bon temps entre amis à pratiquer le dek hockey, son sport préféré. En grand amateur de statistiques et de rumeurs de transaction, il se fait un (trop selon certains) malin plaisir à discuter d’informations sportives loufoques. Vincent s’est découvert une passion pour la communication au cours de son parcours au secondaire en Arts et métiers de la scène, en répétant les grimaces et les cabrioles absurdes devant les spectateurs massés dans l’auditorium de la polyvalente Jonquière. Seul l’avenir dira comment Vincent départagera ses passions pour en faire un métier, tout ce qu’il sait, c’est qu’il veut écrire pour informer ou pour faire rire.

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