Le Comité action prévention opioïdes va de l’avant
Grâce à l’Association des pharmaciens du Saguenay-Lac Saint-Jean et à l’Institut national de santé publique du Québec, le Comité action prévention opioïdes (CAPO), qui s’attaque à la crise d’opioïdes au Saguenay-Lac-Saint-Jean, a formé plusieurs professionnels de la santé à la problématique du vol de médicaments, cette année.
Deux formations multidisciplinaires étaient offertes aux médecins, aux pharmaciens, aux infirmiers et aux intervenants psychosociaux, en janvier et en avril. Ces formations ont permis, entre autres, d’améliorer l’accès aux services et aux soins pour les personnes dépendantes aux opioïdes. «Ça permet de diminuer le vol à l’étalage dans les pharmacies. Grâce à cette collaboration, nous pouvons trouver des solutions et cibler les problématiques», a souligné la pharmacienne et fondatrice du CAPO, Guylaine Rousseau.
Selon elle, la crise d’opioïdes commence à se faire ressentir en région. «Il manque de services de proximité. Il faut continuer à aller de l’avant, car il y a un problème de dépendance aux opioïdes dans la région», a-t-elle tranché.
D’ailleurs, un vol de narcotiques est survenu dans une pharmacie du centre-ville de Chicoutimi, le 19 novembre dernier.
La crise d’opioïdes au Québec
Lorsque contacté par La Pige, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a affirmé qu’il ne possédait pas de données sur le nombre de vols de narcotiques dans les établissements pharmaceutiques.
Toutefois, d’après la Stratégie nationale 2018-2020 du MSSS, le Québec figure au dernier rang des 12 provinces et territoires résultant des décès associés aux surdoses d’opioïdes, avec un taux de 2,2 décès par 100 000 habitants (2017). À titre de comparaison, ce taux a atteint 29 décès par 100 000 habitants en Colombie-Britannique. Au total, 3 671 décès ont été recensés au Canada au cours de l’année 2017.