L’Orchestre symphonique du Saguenay–Lac-Saint-Jean et Klô Pelgag | Une chimie naturelle

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Klô Pelgag et l’Orchestre symphonique du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont su faire preuve d’une chimie indéniable, lors d’une prestation unique, jeudi soir. C’est devant une foule conquise que la chanteuse a su démontrer l’ampleur de son talent.

Le public, majoritairement formé d’étudiants ainsi que de jeunes retraités, a remplir le Théâtre Banque Nationale. Avant même que la principale intéressée rentre sur la scène, le ton était donné. Près d’une trentaine de musiciens présents et un jeu de lumières réconfortant laissaient présager un spectacle unique. C’est exactement ce que l’artiste de la Gaspésie a su livrer.

Klô Pelgag a su créer une soirée magique en interprétant l’entièreté de son dernier album L’étoile thoracique, qui lui a valu le Félix d’auteure-compositrice de l’année. La foule assistait à un concert éphémère, dont elle pourra parler encore longtemps.

Le choix de la salle et de l’orchestre s’est avéré judicieux. Les deux complétaient, à leur façon, ce qui la rend si spéciale. Tout d’abord, son univers surréaliste, donnant l’impression de sortir tout droit d’un film de Guillermo del Toro, grâce à sa touche royale et majestueuse, prenait une ampleur démesurée avec la troupe de Jean-Michel Malouf.

Puis, sa voix. Une voix qu’on ne peut décrire; une voix que l’on doit voir pour croire. Le Théâtre Banque Nationale a su y rendre justice en lui donnant une portée qui semblait infinie, pour finalement atterrir dans le coeur du public.  En voyant la dernière récipiendaire du Félix de l’interprète féminine de l’année chanter, la richesse de ses paroles frappe encore plus. Elles font voyager dans un autre monde, où la logique et les règles sont laissées de côté pour la beauté et l’imagination.

L’Orchestre symphonique du Saguenay a aussi épaté la galerie. S’il a été capable de rajouter des couleurs au monde déjà coloré de Pelgag, il s’est démarqué lors des chansons Les mains d’Édelweiss et Au musée Grévin. L’orchestre de Malouf avait son moment pour briller, jouant seul, et le département des cordes en a profité.

Klô Pelgag ne s’est adressée à la foule qu’à trois reprises. La première fois, pour saluer la foule; la deuxième fois, pour la remercier; la troisième fois, pour lui indiquer qu’il n’y avait malheureusement pas de rappel, laissant amers ceux qui souhaitaient entendre les succès de son premier album. C’est tout de même un public conquis et amadoué par la magie de Klô Pelgag qui est sorti de la salle avec la tête remplie d’images.

 

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