Allergies alimentaires | Un casse-tête pour les restaurateurs

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Les restaurateurs font face à un nouveau défi alors que de nombreuses personnes sont intolérantes ou encore allergiques à des produits qui se retrouvent dans leur plat.

La directrice de l’EntreCôte Riverin, Martine Girard, a remarqué une croissance des restrictions alimentaires dans les dernières années, et confirme qu’il s’agit d’un défi de taille. «De plus en plus, ce qu’on remarque, c’est que tout le monde est allergique ou intolérant à quelque chose. On est à bout», a-t-elle affirmé.

Mme Girard se justifie en expliquant que l’Entre-Côte Riverin est un restaurant qui s’est donné comme mission de servir des grillades et des fruits de mer et qu’il est difficile de satisfaire tous les besoins. Elle soutient d’ailleurs que le restaurant a plusieurs bases sans gluten pour rejoindre un public plus large, malgré le coût qu’engendrent ces produits.

Selon Allergies Québec, huit aliments sont responsables de plus de 90 % des réactions allergiques, soit le lait de vache, les oeufs, le soya, le blé, les noix et les poissons et fruits de mer.

Le superviseur de la Voie Maltée de Jonquière, Antoine Emond.

Pour d’autres restaurants, il est primordial de s’adapter à tous les clients dans le but de leur offrir une expérience à la hauteur de leurs attentes. C’est le cas pour l’Hopéra, un restaurant qui se spécialise en bière et en pizza.

«Ce sont les clients qui nous font vivre, on n’a pas le choix de s’adapter à eux», explique le cofondateur et brasseur, Mathieu Roy. Pour lui, le contact entre le cuisinier et le client doit se faire le plus possible pour donner un résultat efficace, simple et adapté aux besoins du client.

À la Voie Maltée, le problème est encore plus fréquent puisque la plupart des sauces, marinades et autres aliments contiennent les bières de l’entreprise. Les cuisiniers ont toutefois songé à des alternatives sans gluten, mais c’est plus difficile pour les gens qui sont allergiques ou intolérants aux produits de l’orge, du soya et d’autres produits dérivés du blé.

Le superviseur de la Voie Maltée, Antoine Emond, indique qu’il est important de respecter les besoins de tous, mais qu’au sein du restaurant, ça peut vite se compliquer. «Notre objectif, c’est de faire valoir notre bière donc ça devient difficile de s’adapter.»

Sur le site de l’Association des Allergies Québec, on apprend que 300 000 personnes souffrent d’allergies au Québec, sans compter les intolérances ou encore les allergies non déclarées.

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