La santé publique pas assez considérée par GNL

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La docteure Anne-Sara Briand veut que la santé publique soit davantage considérée dans le dossier GNL. Photo: Titouan Bussiere

GNL et ses projets risquent de nuire à la santé des citoyens, dénonce la résidente en médecine, spécialisée en santé publique et médecine préventive, Anne-Sara Briand. «Ce sont 14400 personnes qui meurent chaque année au Canada à cause de la pollution de l’air», affirme-t-elle, reprenant une étude de l’Institut national de santé publique Canada.
«Les effets sur la santé ne peuvent pas être considérés comme des dommages collatéraux», soutient la docteure, dans le cadre d’une tournée Abitibi-Saguenay d’experts interdisciplinaires. Cette tournée, indépendante et non-partisane, vise à répondre aux questions du public concernant le méga-projet de GNL Québec. La juriste en droit de l’environnement, Geneviève Paul, dit que «le droit à un environnement sain» est primordial, et est souvent oublié par le public.

Les quatre experts présents ont répondu aux questions du public

Au niveau de la santé publique, plusieurs problèmes ont été soulevés. En premier lieu, la fracturation hydraulique, ce procédé nouveau de récupération du gaz naturel, qui sera grandement utilisé par GNL, comporterait d’importants risques pour l’Homme. La résidente en médecine mentionne que l’Association américaine de santé publique a demandé de cesser tout projet de fracturation en raison des risques pour la santé. Mme Briand ajoute que «la plus grande menace, ce sont les changements climatiques», rappelant les quelque 80 décès dus aux chaleurs accablantes de l’été.

Hydro-Québec critiquée
L’ingénieur spécialiste des questions énergétiques a pour sa part soulevé un questionnement concernant la société d’État Hydro-Québec. «Le PDG d’Hydro-Québec veut doubler les exportations vers la Nouvelle-Angleterre pour fermer les usines de charbon là-bas, et ensuite il appuie GNL! C’est de la schizophrénie commerciale», mentionne-t-il. L’ingénieur explique «qu’Hydro-Québec, en fournissant l’électricité nécessaire à la liquéfaction du gaz naturel de GNL, ferait fi de 75 années d’avancées en électricité propre, et la transition énergétique du Québec s’en trouve directement compromise».

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