Changements climatiques : les femmes autochtones plus vulnérables

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Les femmes autochtones sont beaucoup plus vulnérables face aux changements climatiques. C’est ce qu’a rapporté la doctorante en anthropologie Sarah Bourdages-Duclot, lors d’une conférence à la Pulperie de Chicoutimi, jeudi soir.

En cas de catastrophes naturelles reliées au climat, les femmes (qu’elles soient autochtones ou non) seront plus affectées que les hommes, selon l’UNESCO. Elles ont un accès plus limité aux services de santé et se retrouvent avec une plus lourde charge de travail, si elles ont des malades sous leur aile.

«Ce sont elles qui subissent en premier les effets des crises climatiques et elles sont plus éloignées des ressources et des services pour limiter les dégâts», a expliqué la jeune femme.

La santé, la sécurité, les droits et même la situation économique des femmes sont à risque, en cas de catastrophes naturelles
(photo : Maëlie Perreault-Lajoie)

«Justice» climatique

La chargée de projet – Développement et éducation à la citoyenneté mondiale au Centre de solidarité internationale (CSI) du Saguenay-Lac-St-Jean, Véronique Fortin, affirme que l’organisation a voulu faire comprendre au public que les changements climatiques entraînent beaucoup d’inégalités envers les femmes.

«Ils ne sont pas vécus de la même manière selon les différentes populations. Ça touche les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants», a-t-elle dit.

Cette année, le CSI a décidé d’aborder le thème des changements climatiques (photo : Maëlie Perreault-Lajoie)

Mme Bourdages-Duclot a raconté que les pays industrialisés et les sociétés multinationales sont les premiers responsables de la crise climatique et que ce sont les peuples des pays chauds, les communautés à faible revenu et les autochtones qui en subissent les plus grandes conséquences.

Le cas des femmes xinguanas au Brésil

La doctorante en anthropologie de l’Université Laval s’est penchée sur le cas des femmes autochtones xinguanas, au Brésil. Celles-ci doivent vivre avec des problèmes de sécheresse, ou à l’inverse, des inondations.

«Leur territoire se faisait saccager et l’impact de ça était la famine. On parle de villages qui étaient de sept à dix heures de voiture des services en ville», a-t-elle raconté.

De plus, dans leur communauté, le patriarcat est toujours de mise. «Il arrive que les hommes du village partent pendant une semaine ou un mois. Ce sont eux qui ont accès aux voitures, qui règlent de la paperasse et les comptes. Les femmes restent à la maison. Donc, elles sont beaucoup moins outillées», a relaté Mme Bourdages-Duclot.

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