Les animaux deviennent des aidants naturels

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Le Cégep de Jonquière pratique aussi la zoothérapie grâce à Inuk, le samoyède de la psychologue Sylvie Beauchamp (Photo Andréa Maheux)

 

La zoothérapie gagne le cœur de plusieurs intervenants en services sociaux. Alors que le Centre jeunesse St-Georges de Chicoutimi acquiert Maddy, un deuxième chien de thérapie, le phénomène se répand dans plusieurs installations comme les bibliothèques de Saguenay et le Cégep de Jonquière.

Guérir avec l’animal, c’est ce que s’est donné comme mission la zoothérapeute Martine Bélanger. La propriétaire de l’entreprise Zoothérapie Mamma Mia intervient auprès de diverses clientèles en difficultés. CHSLD, transports en commun, hôpitaux, écoles ; les secteurs qu’elle touche sont nombreux.

Pour Martine Bélanger, ses deux chiens de thérapie, Mia et Mel-Rose sont la définition même du meilleur ami de l’homme.

« Dans mon sens oui,  c’est le meilleur ami de l’homme. C’est sans jugement. Que tu sois beau, que tu ne sois pas beau. Que tu sois grand, petit, blanc, noir, avec une déficience, pas de déficience, le chien va t’aimer de toute façon. », affirme Martine Bélanger.

Son intervention ne s’arrête pas là. Elle emploie des lapins, un perroquet, un coq et même un porc-épic puisque chaque animal possède son expertise. Le porc-épic par exemple, enseigne à un enfant  atteint d’un trouble du spectre de l’autisme à être plus délicat dans ses mouvements.

Zoothérapie Mamma Mia utilise même des hérissons pour pratiquer l’aspect sensoriel chez les enfants atteint du spectre de l’autisme (Photo Andréa Maheux)

Un titre non protégé

Contrairement aux chiens d’assistance qui viennent pallier le handicap d’un individu, les chiens de thérapies n’ont aucune certification officielle. Ils ne passent pas de tests, mais ils doivent tout de même être entrainés pour effectuer leur travail.

« La différence, c’est que le chien Mira est éduqué et formé pour un travail spécifique. Il est éduqué pour travailler avec une seule personne. Mes chiens sont éduqués pour travailler avec tout le monde. Ils sont sociables, ils sont vraiment très affectueux envers tous les humains, envers les animaux aussi. La différence est que c’est pour une personne ou plusieurs personnes  », indique Martine Bélanger.

De leur côté, les intervenants doivent suivre plusieurs heures de formation pour être qualifiés  comme zoothérapeute. Une situation complètement différente en ce qui concerne les animaux nous affirme Martine Bélanger.

« J’ai passé près de 60 heures de formation pour pouvoir ajouter la formation de thérapeute à mon bagage professionnel. Pour mes deux chiens, la formation n’est pas obligatoire. On pourrait seulement bien les dresser pour ensuite pratiquer la thérapie », explique Mme Bélanger.

Un chien doit rester un chien

Les intervenants  rencontrés ont été unanimes sur un aspect de différence entre les chiens d’assistances et ceux de zoothérapie. Le chien de thérapie garde sa vie de chien hors des heures de travail comparativement à ceux d’assistances.

La zoothérapie est un programme structuré d’interventions avec un animal. Au Centre jeunesse, pavillon St-Georges, à Chicoutimi, Rosabelle et Maddy sont deux vedettes auprès des jeunes en difficultés. Les deux chiens de race Golden Doodle  travaillent à tour de rôle dans des thérapies de groupes.

Maddy à sa propre carte d’employé au Centre jeunesse de Chicoutimi (Photo Andréa Maheux)

Les deux amies à quatre pattes effectuent un travail acharné pour permettre aux enfants de se développer dans plusieurs sphères de leur vie à l’intérieur du Centre jeunesse, pavillon St-Georges.

« C’est sur six  semaines. On a six  thèmes différents chaque semaine dont l’estime de soi, l’hygiène de vie, comment se présenter, apprendre auprès d’un chien pour amener l’hygiène de vie du chien à nos jeunes. C’est sûr que ceux qui viennent dans le groupe, on voit que, sur plusieurs semaines, on voit des différences », relate l’éducatrice spécialisée au Centre de réadaptation St-Georges . Dany Gauthier.

Une demande qui cesse d’augmenter

À l’ère ou la santé mentale devient une priorité pour les gens, la zoothérapeute Martine Bélanger juge que la zoothérapie occupera une place importante dans la société d’ici peu.

« Ça fait deux ans et ça ne cesse de grandir. Les gens se rendent comptent des bienfaits que les animaux apportent à leur vie. »

  • Avec Andréa Maheux
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