Nouveau mode de scrutin demandé
Faire passer le mode de scrutin du genre majoritaire uninominal à un tour à un mode proportionnel. C’est l’objectif de la tournée de conférences sur le changement de façon de voter, organisée par l’Organisation unie pour l’indépendance (OUI) en collaboration avec le Mouvement démocratie nouvelle (MDN).
Le président du MDN, Jean-Pierre Charbonneau, déplore les inégalités causées par le scrutin uninominal à un tour. «Quand tu as plus de votes que l’autre parti, mais que tu as moins de membres élus, tu te ramasses à l’opposition. C’est illogique», explique-t-il.
Les origines du MDN
Le Mouvement démocratie nouvelle a été fondé il y a 20 ans cette année, à la suite de l’élection du Parti Québécois comme gouvernement majoritaire, alors que les libéraux avaient obtenu 35 000 voix de plus. «Certains citoyens nous ont dit que l’on devait s’organiser et ils nous faut une organisation permanente afin de combattre la réforme. C’est comme ça que le MDN a été fondé», raconte M. Charbonneau.
En 2016, le MDN a travaillé avec les partis politiques provinciaux afin de déterminer quelle méthode de scrutin serait la meilleure pour le Québec. Après avoir longuement discuté, ils en sont venus à la conclusion que le mode proportionnel mixte serait le mieux adapté à la réalité des Québécois. Ce mode de scrutin permettrait de voter à la fois pour le député et pour le parti.
L’objectif de ce changement de scrutin est de réduire au maximum le taux de distorsion. Ce taux est déterminé par la différence entre le vote des citoyens et la représentation parlementaire. Plus la différence est grande, plus le taux de distorsion est élevé. Au Québec, ce taux est de près de 20%, alors que dans les pays où le mode de scrutin proportionnel est utilisé, ce même taux est à moins de 3%, a souligné M. Charbonneau.
Mettre les petits partis en lumière
La candidate du Parti Vert du Canada aux dernières élections, Linda Youde, raconte que le scrutin proportionnel mixte offrirait aux plus petits partis davantage de visibilité. «Si une façon de voter permet de voir que des gens ont voté pour un petit parti, tu risques d’avoir plus de députés et par le fait même, faire avancer les projets de loi beaucoup plus rapidement», dit Mme Youde.
La tournée de conférences fera le tour du Québec jusqu’au mois de janvier.