Le retour en région tentant pour les 45 ans et plus
Les 45 ans et plus ayant quitté la région pour les études et le début de leur carrière seraient de plus en plus portés à effectuer un retour en sol saguenéen.
C’est du moins ce qui est ressorti d’une étude réalisée par l’Institut de la statistique du Québec portant sur la migration interrégionale au Québec en 2017-2018. Les chiffres récoltés démontrent que les 45-64 ans forment le seul groupe d’âge de la province où le bilan migratoire est positif.
Le même constat a été fait par l’organisme Avantages Saguenay, chargé de rehausser le bilan migratoire du territoire par l’implantation de différents programmes mettant en valeur la ville. Devant cette situation l’organisme aimerait d’ailleurs orienter une partie de ses activités vers cette tranche d’âge.
«On est dans un tournant où l’on remet un peu en question notre vision. Avantages Saguenay aimerait beaucoup se pencher sur l’acceptation des personnes âgées de 35 ans et plus qui, de plus en plus, démontrent une volonté de revenir. Souvent, ils souhaitent s’établir, mais ils ont des enfants grandissants qui auront besoin d’emploi et de formation», mentionne l’agence de développement de l’organisme, Isabelle Lavoie.
Il serait donc plausible de voir apparaître, dans les prochains mois, certaines mesures visant à encadrer l’établissement en région de Saguenéens de plus de 35 ans en exil ailleurs au Québec depuis plusieurs années.
L’appel des grands centres
Les étudiants de niveaux collégial et universitaire n’ont souvent d’autre choix que de se diriger ailleurs. Il serait facile de croire que ceux-ci se retrouvent instantanément charmés par l’effervescence de la «grande ville». Cependant, il ne faut pas être trop pessimiste selon le directeur adjoint du bureau de l’informatique et du recrutement de l’Université Laval, Daniel Bérubé.
«Il est indéniable que plusieurs régions du Québec ont de la difficulté en matière de rétention des jeunes étudiants. Toutefois, je constate une forte volonté de retour en région après la formation. Souvent, l’attachement envers la région natale reste fondamental.»
Souvent, bien qu’ils soient encore très jeunes pour planifier précisément leur avenir, les étudiants espèrent être disposés à revenir dans leur Saguenay–Lac-Saint-Jean natal une fois formés ou encore bien établis dans leur champ d’expertise.