Ancienne directrice de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay | Chantale Cyr veut toujours son poste
La transformation récente des commissions scolaires en centres de services ne fait pas reculer l’ancienne directrice générale de la commission scolaire des Rives-du-Saguenay, Chantale Cyr, qui a été congédiée par l’organisation. Au contraire, selon son avocat Éric Lebel, elle est même encore plus motivée à retrouver son poste.
Liz Gagné, qui présidait le conseil des commissaires lorsque Mme Cyr a été renvoyée, ne travaille plus au nouveau centre de services. «J’estime qu’il n’y a plus aucun empêchement à ce que ma cliente soit réintégrée, parce que celle qui la harcelait, Liz Gagné, et que j’appelle la harceleuse en chef, n’est plus là», plaide Me Lebel.
Toujours selon son avocat, Mme Cyr a hâte que cette histoire se finisse pour qu’elle puisse enfin retrouver son poste de directrice générale. Le juge devrait prendre le dossier en délibéré cette semaine.
«Ma cliente aurait pu être réintégrée avant, mais ça aurait été un problème parce que Liz Gagné est une femme qui est malveillante et mauvaise.» – Me Éric Lebel
Le juge du Tribunal administratif du travail avait donné raison à Chantale Cyr en septembre dernier sur l’illégalité de son renvoi. Maintenant, il doit examiner ce qu’il faut faire pour réparer les torts que le renvoi de Mme Cyr lui a causé. La réintégration est effectivement une solution.
Des centres de services scolaires
La loi 40 sur la réforme de la gouvernance scolaire est effective depuis vendredi. La présidente du Syndicat de l’enseignement De La Jonquière, Nicole Émond se dit très déçue par le gouvernement et inquiète de la suite des choses. «Le temps que le travail devant les tribunaux se fassent, la loi aura le temps de porter des conséquences regrettables sur le système d’éducation», déplore-t-elle.
Par exemple, parmi ces conséquences, le ministre a légiféré sur la révision des notes. Les écoles avaient déjà leur politique interne de révision des notes. Maintenant, dans la loi, elle se fait par un collègue enseignant. Selon Mme Émond, cette façon de faire peut dégrader le climat de travail à long terme. «Il y a déjà des façons de faire dans les écoles, on n’a pas besoin de tout faire encadrer par une loi. Il est allé trop loin, sans se doter d’une vision plus large sur le sujet.»
«Sa réforme est improvisée et très rapide, on ne sait pas quelles conséquences on aura à faire face.» – Nicole Émond
Mme Émond trouve l’absence de consultations des différents acteurs du milieu et le contexte d’adoption du projet de loi tout aussi décevant. «Ce qui est choquant, c’est le mépris du gouvernement, c’est la façon dont cela a été fait, dit-elle. C’est heurtant de se faire imposer quelque chose. Ce l’est tout au plus lorsqu’on ne prend pas non plus le temps de faire les choses, faire vite comme ça n’est pas respectueux.»
La Centrale des syndicats du Québec dont fait partie le Syndicat de l’enseignement de la Jonquière se réunit aujourd’hui, en conseil général de négociations pour justement, faire le point sur la situation et pour prendre compte des recours contre la loi.