La seconde vie des objets | Le marché aux usages multiples
Voici la suite de la vidéo du vox pop.
Bien que présents dans la collectivité depuis bien des siècles et ayant vécu une baisse de popularité dans les années 50, les articles d’occasion ont maintenant la cote. Jeans troués, chandails imprimés, cols roulés, meubles, tableaux, articles de cuisine et plusieurs autres témoignent du retour des autres époques dans la nôtre.
Mais, au final est-ce bénéfique d’acheter ou de vendre des objets qui ont déjà servi ?
«En quête de style, j’ai commencé à m’habiller en friperie autour de 2016. J’étais un peu la pionnière à mon école secondaire.» Rosie St-André achète maintenant presque tous ses vêtements en friperies. De sa résidence à Joliette, elle nous parle de ce qui est maintenant pour elle une vraie passion.
« Tu trouves rarement ce que tu recherches. Il ne faut pas aller là avec des attentes. »
-Rosie St-André
«J’étais allé avec ma tante au Village des Valeurs, on avait trouvé la paire de jeans que je voulais depuis longtemps, à seulement quatre dollars. Depuis ce temps, ça a juste pris petit à petit plus de place dans ma vie», dit-elle.
Les maisons de quartier voient une augmentation de l’achalandage depuis quelques années. «Ça augmente chaque année. C’est un modèle d’affaires très porteur et en pleine expansion.» Marc Gagnon est directeur général de la Maison de quartier de Jonquière depuis six ans et il est conscient que son type d’entreprise est en transformation.
«Les gens sont beaucoup plus sensibilisés aux principes environnementaux et à l’économie verte, donc plus portés à nous donner des choses et même d’en acheter en plus grandes quantités», ajoute-t-il à travers les supports de vêtements dans son magasin.
À Chicoutimi, Suzie Verreault dirige Friprix, une entreprise d’économie sociale qui trie et revend principalement les vêtements et articles de divertissements à faible coût. Pour elle les friperies redonnent beaucoup à la communauté.
«On a tellement à cœur de donner une seconde vie à toutes ces choses, non seulement pour l’environnement, mais parce que tout coûte tellement cher de nos jours. Les gens viennent nous donner et nous on concrétise leur don en l’offrant aux autres», raconte avec passion la directrice.
Ce genre d’industrie est assez multifonctionnelle. Elle accueille à la fois des gens en quête de charité et de bonnes aubaines et ceux qui cherchent de nouveaux styles et une faible empreinte environnementale. «Tout le monde a droit de venir ici, ajoute Mme Verreault, j’ai des notaires et des médecins comme clients. Ils nous disent que ça leur permet de nous aider et ultimement d’aider les autres.»
Rosie St-André s’imagine un jour démarrer son entreprise de vente de produits de seconde main présélectionnés. «Mon entourage me demande toujours comment je fais pour trouver de belles choses dans les friperies, alors qu’ils n’en trouvent pas. Pourquoi ne pas les aider ?»