Philippe Bélanger crée avec son coeur

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Philippe est autodidacte. Il y a cinq ans, lorsque sa famille a déménagé à La Baie, c’est là qu’il a « sorti ça des boules à mites » de vouloir commencer à faire des meubles. Quelques années plus tard, il s’est mis à peindre.
Photo : courtoisie

Une trame de jazz, des couleurs d’automne et du calme. C’est tout ce qu’il faut pour permettre à Philippe Bélanger de créer. Dessins, peintures et meubles aux saveurs de la région prennent vie dans son petit atelier de La Baie.

Du haut de ses 21 ans, Philippe a une vieille âme, une âme qui a bien réfléchi. À force de s’arrêter pour admirer les paysages et de s’exprimer en dessin chaque jour, il a compris comment vivre dans le moment présent.

Ces paysages, qu’il a tant observés, sont les sujets de ses œuvres ; inspirés de la réalité, avec une touche d’abstraction et bien colorés. Selon lui, ce sont les couleurs qui font la beauté de ses peintures. « Tu sais, il n’y en a pas de mauve dans le ciel, mais ça fait beau, puis c’est comme ça que moi je le vois. »

Pour l’artiste, il est primordial de pouvoir aller à son rythme, sans pression. C’est pourquoi il préfère ne pas s’étiqueter avec un style d’art ou des contraintes. « Ce que j’aime là-dedans, c’est de pouvoir créer avec une liberté incroyable, sans avoir besoin de se justifier. Il faut juste se faire aller le cœur, tu sais. Il est là le plaisir. »

Philippe se consacre aussi à la restauration de vieux meubles et à la fabrication d’objets en bois. C’est bien important pour lui que tous ses matériaux proviennent de la région. Pour lui, cela contribue davantage à l’identité régionale que l’on retrouve partout à travers son art. Ainsi, il fabrique ses propres canevas.

Comme la peinture à l’huile est plutôt complexe, il a fallu plusieurs recherches et essais pour que Philippe Bélanger puisse bien maîtriser le médium.
Crédit photo : Instagram – philippebelangere

Il y a un an le jeune homme s’est mis au défi de dessiner chaque jour. Ça le garde non seulement « sur le piton », mais ça maintient ses mains occupées, quelque chose qu’il croit que tout le monde devrait faire. « C’est plate de ne rien faire devant la télé après le travail. Il faut que tu fasses des affaires pour toi, juste parce que ça te tente. Ça rend heureux ça. »

L’art, ce n’est que son passe-temps. Il étudie en génie mécanique à l’Université du Québec à Chicoutimi à temps plein. Ce lien, entre ses deux passions, il est difficile à voir à première vue. Toutefois, c’est lorsque l’on entre dans son monde que l’on comprend.

« Ce qui est beau avec le génie, c’est que c’est partout, comme dans les chaises que je fabrique. Je peux bien intégrer l’art dans la résolution de problèmes. » Comme se sont deux domaines que se marient parfaitement à ses yeux, Philippe aimerait plus tard se diriger vers le design ou la fabrication de mobilier.

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