Un coup d’éclat et un cri du cœur de la part des enseignants

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Photo : Jérémie Camirand | Des banderoles posées devant le Centre de services scolaire De La Jonquière.

En négociations d’une nouvelle convention collective depuis onze mois, les membres du Syndicat de l’enseignement De La Jonquière (SEDLJ) et du Syndicat de l’enseignement du Saguenay (SES) ont tenté un coup d’éclat, ce jeudi. C’est en installant des banderoles à différents endroits que les enseignants ont lancé un cri du cœur à la population.  

Dans la nuit du 25 au 26 novembre, des membres des syndicats ont apposé des banderoles de leur plus récente campagne de visibilité « En éducation, faut que ça change maintenant!» devant les sièges sociaux des centres de services scolaires des Rives-du-Saguenay et De La Jonquière, dans des écoles ainsi que du passage à niveau de la rue St-Hubert à Jonquière 

L’action de jeudi s’inscrit dans une logique prévue par un plan d’action et de mobilisation. Le but est d’informer la population à propos de l’état des négociations, mais aussi d’envoyer  québécois. « Ces différentes actions de visibilité impliquant le personnel et les enseignants  servent à démontrer au gouvernement toute l’unité et la solidarité que nous avons envers nos porte-parole à la table des négociations », précise la présidente du Syndicat de l’enseignement de la Jonquière et représentante régionale pour la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Nicole Émond. 

Des négociations difficiles 

Il faut savoir que les deux parties sont en discussion depuis janvier dernier afin de trouver un terrain d’entente pour une nouvelle convention collective et que rien n’aboutit. Mme Émond pointe du doigt l’imposition d’une enveloppe budgétaire créée par le gouvernement, enveloppe jugée insuffisante par les syndicats.  

« Le gouvernement s’est donné une enveloppe et il ne veut pas aller au-delà de cette enveloppe-là, malgré les nombreux besoins, les besoins criants du personnel enseignement », souligne la présidente.  

Et ce blocage force le secteur académique à œuvrer des conditions difficiles, soutient Nicole Émond. Avec la pandémie qui n’a fait qu’augmenter la lourdeur de leur charge, la pénurie de maind’œuvre qui sévit et des conditions de travail inadéquates, les centres de services scolaires, du Lac-Saint-Jean, sont forcés à embaucher des personnes non légalement qualifiées.  

« Au Saguenay—Lac-Saint-Jean comme partout ailleurs, l’éducation est en grande souffrance, est vraiment en grande souffrance et il faut que ça change maintenant, c’est plus qu’un slogan », conclut-elle.  

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