Cégeps du Saguenay : un taux d’inscriptions stable

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La COVID-19 n’a pas impacté le nombre d’inscriptions aux cégeps de Chicoutimi et de Jonquière pour l’année en cours. Cependant, les difficultés qu’apporte la pandémie ont tout de même repoussé plusieurs élèves des bancs d’école.  

Le Cégep de Jonquière n’est pas épargné par cette vague de décrochage scolaire temporaire. Par contre, il y a un fort taux de retours aux études inhabituel qui vient pallier l’absence des décrocheurs. «  On a eu un nombre semblable d’inscriptions par rapport aux autres années, mais il y a eu beaucoup de désistements. Ça a été compensé par plusieurs inscriptions tardives qui ne sont pas là d’habitude », mentionné le directeur-adjoint des études du Service de l’organisation scolaire du Cégep de Jonquière, Luc Girard.  Il y a deux ans, le nombre d’élèves ayant fait la session d’automne au complet était de 2831 et l’an passé de 2890. Cet automne 2858 élèves ont fini leur session.  

Il est très difficile de trouver une cause à ce phénomène, mais le directeur-adjoint des études du Cégep de Jonquière croit que la maximisation des cours en présentiel de son établissement a un rôle à jouer pour ce qui est du retour aux études.  

Le Cégep de Chicoutimi dresse le même constat : il n’y a pas différence en ce qui concerne les inscriptions. Cependant, plusieurs élèves font part aux cégeps de leurs difficultés sur le plan moral et mental. « Nous sommes constamment en communication avec nos élèves et à l’écoute de leurs demandes », explique le directeur des affaires corporatives et des communications du Cégep de Chicoutimi, Éric Émond. 

Prendre une pause pour mieux repartir 

Les cours en ligne ainsi que le stress relié à la COVID-19 expliquent le pas de recul que plusieurs ont choisi de faire en quittant temporairement l’école. « Je suis déjà quelqu’un qui a de la difficulté avec mon organisation, les cours en ligne demandaient un effort supplémentaire qui venait jouer avec mon degré d’anxiété », explique un ancien étudiant du Cégep de Jonquière, Charles Gagné. Cette pause peut cependant être bénéfique pour ces jeunes, qui en profitent pour faire une introspection afin de revenir « en force » pour la prochaine session. « Je ne savais pas vers quoi je voulais m’orienter à l’université […] prendre un an de pause m’a permis de trouver ma voie. Ça a augmenté ma motivation de retourner à l’école », a réfléchi Nicolas Lefebvre, finissant du Cégep de Saint-Hyacinthe.  

Découvrir un nouveau milieu scolaire et devoir y créer un sentiment d’appartenance est difficile pour les élèves qui font leurs cours en ligne. « C’était ma première session à l’université, à Montréal, donc c’était une nouvelle vie. Je me sentais seule, accompagnée seulement de mon ordinateur », sest remémorée Laura Richardqui a décidé de mettre ses études sur pause pour faire un voyage sac à dos au Costa Rica. Un voyage qu’elle juge bénéfique pour sa santé mentale ainsi que pour son apprentissage personnel. 

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