L’alimentation intuitive : une relation saine avec la nourriture

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Il faut défaire selon Cynthia Perron Savard cette catégorisation des aliments bons et mauvais qu’on apprend dès notre jeune âge. Photo: Roxane Tremblay

 

Si Julie Landry a réussi à guérir ses troubles alimentaires, c’est en grande partie grâce à l’alimentation intuitive qui promouvoit l’élimination des diètes, l’écoute de son corps et la notion de plaisir. 

La femme d’une vingtaine d’années a intégré l’alimentation intuitive à sa routine en 2018. Elle a suivi une formation sur ce nouveau type d’alimentation dans le cadre de son travail et a changé sa façon de voir la nourriture par elle-même sans l’aide d’un spécialiste.  

Ce changement lui a permis, entre autres, de soigner ses troubles alimentaires comme la boulimie, l’hyperphagie et des troubles s’apparentant à l’anorexie. 

 Le plaisir avant tout 

Selon la nutritionniste Cynthia Perron Savard, l’alimentation intuitive c’est d’oublier les pressions imposées par la société et d’apprendre à connaître son corps et ses signaux de faim. « C’est un processus axé sur la notion du plaisir. On veut éliminer complètement toute sorte de diète », affirme-t-elle. 

Elle ajoute que c’est également d’essayer d’intégrer certains moments d’activité physique quand la personne le souhaite et qu’elle a envie d’en faire. « Quand on adopte l’alimentation intuitive, on ne change pas seulement ce qu’on met dans sa bouche, mais aussi son mode de vie », reconnaît Cynthia Perron Savard.  

Julie Landry n’a toutefois pas eu à intégrer l’activité physique, puisque ça faisait déjà partie de sa routine depuis 22 ans. « Je m’entraîne pour le plaisir, je médite et je faisais déjà du yoga avant d’entamer l’alimentation intuitive », confie-t-elle. 

C’est un processus qui doit être intégré graduellement et adapté selon chaque personne. « Il faut également attendre que le client soit prêt à faire ce changement, parce qu’on change complètement la vision que l’humain a sur de la nourriture. Il n’y a plus de catégories de bons et de mauvais aliments », avoue la nutritionniste.  

L’expérience n’a pas été une partie de plaisir au commencement pour Julie Landry. « C’était très difficile pour le mental, parce qu’avant je mangeais en regardant toujours la taille de mes portions et quels aliments j’ingérais. Il fallait que je me laisse aller », reconnaît Julie Landry. 

Elle a également craint de ne pas être en état de persévérer lors des débuts et de se décourager rapidement. « Ça m’a pris un mois et demi, deux mois pour m’adapter. » Cependant, elle aime maintenant avoir l’impression d’être libre et d’avoir un bon contrôle sur ce qu’elle mange en même temps sans que ça soit néfaste. « Je partais de loin avec mes troubles alimentaires et maintenant je me sens bien », ajoute-t-elle. 

C’est tout autant possible pour des personnes ayant des maladies demandant une alimentation plus encadrée comme le diabète ou l’hypercholestérolémie d’adopter l’alimentation nutritive. Il suffit de faire découvrir de nouveaux aliments ou de nouvelles manières de cuisiner pour avoir des résultats différents.

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