La STS envisage le taxibus

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Le taxibus et le transport à la demande pourraient être des manières de redorer l’image de la Société de transport de Saguenay (STS), qui a fait l’objet d’un lot de critiques dernièrement. Nommé à la présidence de la STS début mars, Claude Bouchard a un objectif précis : améliorer le service.

« Concrètement, il faut se mettre à la page du transport collectif, affirme-t-il. Si tu regardes les dernières années, la recette ne fonctionne pas. À un moment donné, il faut changer la recette. Je ne pense pas que c’est en envoyant nos autobus aux heures à Shipshaw ou Lac-Kénogami qu’on va réussir. »

Le conseiller municipal du district #2 indique que Sherbrooke, Trois-Rivières et Lévis, les trois villes du Québec qui sont le plus près de Saguenay en termes de population, lui servent de modèle pour le plan d’action de la STS.

Anciennement entraîneur pour les Saguenéens de Chicoutimi, Claude Bouchard a fait le saut en politique municipale à l’automne 2021. (Photo : Facebook)

« Quand on se compare avec ailleurs, on sait qu’on a des choses à améliorer, avoue-t-il. On regarde comment ils procèdent et de quelle façon on peut le travailler avec notre nombre de kilomètres, parce qu’on a un territoire trois fois plus grand. C’est le principal défi. »

À Alma, qui a une densité de population presque identique à celle de Saguenay, la formule du taxibus est utilisée depuis 2013. La Ville a accordé un contrat à l’entreprise Taxi Naudville, qui convertit 14 de ses véhicules en taxibus pendant la journée pour desservir les citoyens.

Les membres peuvent appeler au centre de répartition pour réserver un trajet à tarif fixe dans l’un des 400 points d’embarquement répartis à Alma. « C’est plus personnalisé, note le copropriétaire Michael Gagnon. Il y a des départs à toutes les demi-heures. Pas besoin d’attendre un autobus probablement vide. »

En janvier 2022, ce service a attiré 4 722 clients pour 1 912 transports, selon des chiffres fournis par la compagnie. Michael Gagnon remarque que les inscriptions sont « exponentielles » depuis l’été dernier.

« Un trajet qui coûterait normalement 30 à 35 $ en taxi régulier coûte 4 $ pour les étudiants et 5 $ pour les travailleurs en taxibus, relève-t-il. C’est subventionné, donc on facture la balance à la Ville. »

Le taxibus existe notamment à Victoriaville, Rimouski, Thetford, Saint-Jean-sur-Richelieu, Valleyfield, Lévis et Sept-Îles. Michael Gagnon pense que cette méthode de transport, qui a été évoquée par la mairesse Julie Dufour durant sa campagne, fonctionnerait également à Saguenay.

Claude Bouchard clame que « la STS a fait ses devoirs », mais ne désire pas s’imposer d’échéance pour la parution de son plan, afin de ne pas créer d’attentes chez les citoyens. « Je trouverais ça malhonnête de notre part », précise-t-il.

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