L’insécurité alimentaire : un stress nuisible

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Une assiette, un réfrigérateur et un garde-manger vides. L’insécurité alimentaire est un phénomène qui cause de plus en plus de stress aux étudiants postsecondaire.

L’insécurité alimentaire est un phénomène qui cause un stress aux étudiants qui ont quitté le nid familial (Photo : Athéna Couture)

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les différentes associations étudiantes proposent des services à faible coût aux étudiants afin de contrer l’augmentation des cas d’insécurité alimentaire.  Les cuisines collectives, les banques alimentaires et les épiceries à petits prix présentes sur les campus peuvent être des solutions qui préviennent le stress lié à cette problématique.

« On essaie de trouver de nouvelles alternatives pour aider les étudiants qui n’ont rien à manger chez eux. On souhaite pouvoir en aider un plus grand nombre dans les prochaines années », explique la coordonnatrice des affaires socioculturelles au Cégep de Jonquière, Audrey Pigeon. La mise en place d’un portrait du phénomène au cégep permettra à l’association étudiante de cibler la problématique et d’avoir les ressources nécessaires pour aider un plus grand nombre de personne.

L’insécurité alimentaire se présente chez les étudiants lorsqu’ils craignent de ne pas pouvoir manger à leur faim. Avec la hausse du prix des aliments et des frais de scolarité, il peut être difficile pour une personne qui a quitté le nid familial de se nourrir de façon nutritive. « Pour un étudiant, c’est souvent difficile de concilier le travail et les études. Certains doivent travailler un plus grand nombre d’heures afin d’avoir un salaire qui peut contrer l’inflation alimentaire », affirme le technicien en éducation spécialisée, David Savard, qui de son côté ne remarque cependant pas d’augmentation des cas chez les étudiants cette année.

Détresse psychologique

L’insécurité alimentaire peut aussi avoir un impact sur la réussite scolaire de certaines personnes. Allant des notes plus basses à l’absence répétitive aux cours et à un risque de décrochage, l’insécurité alimentaire peut mener les étudiants à vivre de la détresse psychologique. « Quand on se nourrit moins bien, on peut avoir un manque d’énergie, un manque de concentration et plus d’irritabilité.  C’est épuisant de toujours réfléchir a ce qu’on va manger dans une journée et de chercher comment on va se le procurer », mentionne la nutritionniste Karen Morency.

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