La dépression saisonnière guette les aînés

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Le temps plus frais, la diminution de l’ensoleillement, les journées plus longues et sombres… Le changement de saison a un impact sur tout le monde, mais encore plus pour les aînés qui vivent seuls ou dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). 

Le phénomène serait lié aux conditions de vie des aînés, au réseau social et aux activités prévues. « Pour moi, ce sont les conditions de vie qui influencent, ce n’est pas la température qui affecte les aînés. C’est l’entourage, la façon dont les gens vont agrémenter leur quotidien qui vont avoir un impact sur leur vie en général », précise le directeur général de la FADOQ Saguenay–Lac-Saint-Jean, Patrice St-Pierre.

Chez les aînés en couple ou avec un bon réseau social, la modification de l’attitude en ce qui a trait au changement de saison est peu constatée, en raison de leur vie active et de leurs contacts. Par contre, les aînés isolés attendront le beau temps pour être heureux. Plus la personne est seule et a des contacts sociaux limités, plus le phénomène d’amplification par le changement de saison se fait ressentir. C’est ce qui explique qu’ils sont plus préoccupés à attendre que le soleil sorte et que la pluie se tasse », explique Patrice St-Pierre.

 

Le directeur général de la FADOQ Saguenay–Lac-Saint-Jean, Patrice St-Pierre, tient au bonheur des aînés (Photo : courtoisie)

Des solutions pour échapper à la solitude

La FADOQ Saguenay s’est donnée la mission de faire bouger les aînés, de les impliquer socialement et de repousser leur perte d’autonomie en conservant une bonne santé. « On est là pour mettre du soleil, de la lumière dans les journées qui peuvent être grises. On crée du positif dans la vie des gens pour éviter que le phénomène de température ait un impact sur les aînés », insiste Patrice St-Pierre.

 En ce sens, les Clowns thérapeutiques de Saguenay représentent un atout pour la clientèle âgée dans les CHSLD. « Dans un CHSLD, tu ressens la solitude. Le principal de la lumière est artificiel. La perception de la vie sociale change et les temps aussi. Il y a un travail mental et moral à effectuer », assume la directrice générale des Clowns thérapeutiques de Saguenay, Josée Gagnon.

Les Clowns thérapeutiques tiennent des rencontres individuelles, vêtus de costumes d’époque, afin de valoriser les aînés en travaillant sur leur estime de soi. Ils seront à l’écoute de leurs besoins en libérant des émotions et en leur donnant la parole pour raconter leur histoire. Josée Gagnon explique que les aînés isolés sont écoutés, compris et vus, ce qui est bénéfique pour leur moral.

Le personnel dans les CHSLD accorde une importance au bien-être des aînés (Photo : Laurence Morin)

 

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