L’absence de règle demeure un frein pour l’art contemporain

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Le style contemporain correspond à une absence de limites, selon certains artistes. Il peut être géométrique (comme sur la photo ci-haut), abstrait, figuratif ou le mélange de plusieurs. (Photo William Savard)

La tâche d’attirer des gens était difficile pour le symposium d’art contemporain de Rivière-Éternité en octobre dernier, ce style artistique étant perçu comme niché par plusieurs. Pourtant, selon un professeur retraité du département des arts de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Marcel Marois, cette facture artistique est accessible, si un effort est fait pour la comprendre.

« Le style contemporain, ce n’est pas si compliqué. J’aime le définir par une absence de limite. On s’approprie les codes des autres courants, classique, baroque et autre, mais on décide de ne pas suivre toutes ses règles […] le contemporain, c’est de là que vient l’innovation », explique Marcel Marois, qui a accumulé plus de cinquante années d’expérience en enseignement de l’art.

Cette définition du professeur est partagée par le président d’honneur de la dernière édition du symposium d’art contemporain de Rivière-Éternité, Alain Talbot.  Cette absence de règles définies fait en sorte que de nombreuses œuvres, chacune à l’apparence très différente ou même complètement distincte, appartiennent au courant contemporain.

Le peintre contemporain, Alain Talbot, entouré de ses tableaux d’oiseaux qui font sa réputation. (Photo William Savard)

« Ça nous permet de mélanger le figuratif, par exemple un dessin de chaise, et l’abstrait, qui doit être interprété. Les oiseaux que je peins par exemple, ils sont tous très clairement des oiseaux, mais leur environnement reste flou. Si j’avais voulu faire quelque chose de classique, ils se seraient retrouvés dans une forêt, proche d’un lac ou encore en pleine ville », souligne Alain Talbot.

Selon Marcel Marois, l’étiquette contemporaine est ce qui repousse les gens et non pas les œuvre en elles-mêmes.

« Je me suis rendu compte avec les années que les gens non-initiés sont souvent fermés d’esprit face au contemporain. Il ne souhaite même pas comprendre l’œuvre, car il ne comprenne pas son style », explique-t-il.

Selon Alain Talbot, les symposiums permettent de démystifier l’art contemporain, les artistes pouvant expliquer directement au public les techniques et les raisons derrière une œuvre. (Photo William Savard)

La solution à ce problème est l’éducation artistique selon Alain Talbot. Des symposiums, comme celui qu’il a présidé à Rivière-Éternité, est pour lui le meilleur contexte pour que les artistes et le public puissent discuter.

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