jeudi , 30 mars 2023

Le retour de la photographie argentique

Alors que la photographie argentique semble retrouver sa popularité chez les jeunes, la région n’offre aucun service de développement de photos de ce type. Les photographes doivent se tourner vers Québec et Montréal ou utiliser leurs propres moyens pour pratiquer cet art.

La photographie argentique, c’est l’art de prendre des photos sans qu’il n’y ait de numérique impliqué. L’appareil fonctionne avec des rouleaux de pellicules qu’on doit ensuite faire développer dans ce qui s’appelle une « chambre noire ». 

En raison des coûts astronomiques des machines utilisées pour développer ce type de films et de la baisse en popularité des appareils photos non-numériques, plus aucun centre de photo dans la région n’offre la possibilité de développer les négatifs. Il faut envoyer les films à l’extérieur de la région pour recevoir les résultats finaux.

Le fondateur du Club de photo argentique de Chicoutimi, Mario Cloutier, a remarqué une hausse de l’intérêt en région pour ce type de photographie, mais « pas de manière exponentielle». Il explique que la montée de l’intérêt pour l’argentique est beaucoup plus visible dans les grands centres.

À la succursale de Québec de Gosselin Photo, le développement de photos argentiques est encore très en demande. « On fait deux envois à l’impression avec une moyenne de 30-40 demandes par semaine, et ces demandes proviennent très majoritairement de jeunes entre 17 et 25 ans », explique Carla Chable de la Héronnière, qui travaille au service d’impression du magasin depuis un an. 

La raison ? « Le vintage est à la mode », admet-t-elle. C’est pourquoi, selon elle, il y a plus de jeunes qui s’y intéressent et que le nombre de demandes d’impressions reste stable.

 

 

Une pratique qui attire les photographes amateurs

La majorité des jeunes qui commencent la photographie argentique sont de réels passionnés de la photo et cherchent à pousser leur art plus loin, observe Laurence Brooks, youtubeuse et photographe à ses heures. « Quand tu prends des photos avec films, tu es obligé de t’appliquer, parce que tu n’as qu’un nombre limitées de pellicules disponibles », explique Laurence Brooks.

Cela fait un an et demi que la photographie argentique fait partie de la vie du photographe amateur Johnatan Tremblay. Il a même délaissé sa caméra numérique pour se concentrer uniquement sur la photo à «films».

«Je prends aujourd’hui de meilleures photos grâce au processus de prise de photo qui est vraiment plus engagé. Quand tu prends ta photo, c’est abstrait, tu ne vois pas ce qu’elle va être au final. Il faut donc visualiser ce qu’on veut faire», exprime-t-il.

À propos de Charlotte Côté

Grande passionnée des arts et des voyages, Charlotte porte un regard nouveau et sensible sur tout ce qui l'entoure. Dotée d'un sens accru de l'observation et d'une capacité à remettre les idées préconçues en question, elle poursuit des études au Cégep de Jonquière dans le but de travailler dans le domaine culturel. Originaire de Longueuil, Charlotte a toujours eu un faible pour la vivacité de l'île d'en face. Pour ses nombreux théâtres, spectacles, musées et événements, Montréal possède tout ce qu'il faut pour rendre la fanatique heureuse. Pour l'étudiante, un vendredi agréable, c'est autant de passer une soirée entre amis que de regarder des documentaires autour d'une bonne pinte de lait.

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