jeudi , 30 mars 2023

Fabrication d’un Teueikan à l’UQAC

Benoît Thisselmagan lors de la confection du Teueikan. (Photo : Sandrine Déry)

 

Benoît Thisselmagan expliquait les étapes de la fabrication de cet instrument traditionnel sacré, le Teueikan, jeudi midi à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Il a aussi expliqué que le nom du tambour, Teueikan, signifie battement de cœur en innu.

« Je suis fier de présenter mon savoir parce que c’est un savoir qui se perdait. Si je n’avais pas été là, ça se serait perdu à Mashteuiatsh », explique Benoît Thisselmagan.

Le Centre des Premières Nations Nikanite a accueilli l’artiste Benoît Thisselmagan pour faire part de son savoir-faire aux étudiants de l’université. Le centre a décidé d’inviter M. Thisselmagan puisqu’« il est une des rares personnes que je connaissais qui fabrique des Teueikans sacrés », explique l’agente de liaison Nikanite, Vicky Villeneuve. L’objet est souvent utilisé dans des cérémonies et des rassemblements. Il est accompagné de la danse Makusham ou même de chant.

Thisselmagan dit qu’il veut « garder le Teueikan vivant ».

Le Teueikan est fabriqué à partir du caribou, puisqu’il est sacré dans la culture autochtone. Que ce soit des instruments pour sa fabrication que du matériel une grande partie de l’animal est utilisé pour la fabrication de l’instrument. Malheureusement, cet animal est en voie de disparition donc il utilise de l’orignal pour le remplacer.

Pour sa fabrication et son utilisation doit être fait seulement par des aînés. Ils doivent aussi rêver de l’objet sacré pour le confectionner et en jouer.

Tout au long de la démonstration, le public était attentif à chaque mouvement que faisait M. Thisselmagan.

En plus de cette démonstration, le musicien et ami de Benoît Thisselmagan, Mike Paul, a performé des chants traditionnels innus avec le Teueikan. Lors de sa prestation, le public bougeait avec le musicien.

Cette activité avait pour but d’échanger, de partager et de rapprocher.

À propos de Sandrine Déry

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Sandrine Déry est une journaliste hors pair qui n’hésite pas à défendre les injustices. Tout comme les lions, son signe astrologique, elle aime prendre sa place et s’investir pleinement dans ce qu’elle fait. Native de Baie-Comeau, Sandrine commence ses études en Arts et lettres où elle fera une année complète avant de rentrer à l’École supérieure en Art et technologie des médias. Après une profonde indécision entre le journalisme et la radio, elle décide finalement de choisir le journalisme. Passionnée de la culture et des arts depuis qu’elle est toute petite, elle rêve de devenir une critique culturelle à la radio… et une actrice. Déjà à 20 ans, la jeune femme a complété un stage d’une journée sur le plateau de TVA Nouvelles. Demeurant désormais à Jonquière pour les études, Sandrine profite de toutes les opportunités qui s’ouvrent à elle pour mettre en avant sa créativité tout comme elle le fait en créant des personnages dans le jeu de simulation de vie, les Sims4.

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