Musique au collège d’Alma : partir sur une bonne note
Le guitariste Zachary Tremblay lors d’une prestation de Marie-Céleste.
Photo : Zachary Tremblay
C’est avec un rêve en tête, soit celui de vivre de son art, ainsi qu’un diplôme collégial à la main que les finissants en musique et chanson du Collège d’Alma partent à la recherche d’un emploi. Une quête laborieuse qui souvent s’éternise.
Contrairement à certains programmes universitaires, collégiaux ou professionnels qui sont voués à l’occupation d’une profession précise, les détenteurs d’un diplôme d’études collégial en musique (DEC) sont pour leur part destinés à un éventail de carrières. Lesquelles s’éloignent souvent de la raison qui les a poussés à faire le saut dans le programme.
«Ça nous ouvre beaucoup de portes et ça nous donne plusieurs possibilités, mais c’est difficile en sortant du DEC en musique de se placer directement», souligne le guitariste du groupe almatois Marie Céleste et ex-étudiant du programme, Zachary Tremblay.
Un gagne-pain
Même si faire de la musique son métier à temps plein est un objectif qui peut sembler facilement atteignable, c’est à l’inverse un accomplissement que l’on pourrait qualifier d’incroyable soutient le musicien. Selon les dernières données colligées sur le sujet par le ministère du Patrimoine canadien en 2016, les 35 000 musiciens et chanteurs qui occupent la sphère culturelle du pays ont un gain annuel de 17 900 $, soit 59 % inférieur à celui du revenu moyen de la population active (43 500$).
« La certification c’est vraiment juste une simple tape dans le dos, parce que lorsque tu sors du cégep tu n’es même pas rendu à la cheville de ce qu’il faut que tu sois capable de faire pour gagner en importance dans le milieu. »
-Zachary Tremblay
Une réussite parmi tant d’autres
Dans un secteur où il y a plus d’appelés que d’élus, certains réussissent quand même à déjouer les statistiques. Les musiciens du groupe Marie Céleste, tous finissants de la Technique du cégep d’Alma eux ont eu droit à une croissance importante. Depuis leur graduation se sont succédés un passage aux Francouvertes, l’enregistrement d’un album et l’obtention de plusieurs bourses ce qui leur permet maintenant de couvrir l’ensemble de leurs dépenses.
En entrevue avec La Pige, la responsable de la coordination départementale de la Techniques professionnelles en musique et chanson, Marie-Noëlle Calveau, souligne l’effet rassembleur du parcours académique. « Souvent au cégep, les jeunes rencontrent des gens qui partagent leur passion et par la suite certains groupes se forment et émergent ensemble. » Rappelons que Élisabeth St-Gelais, Clément Tremblay, Jérôme Couture et plusieurs autres artistes pour le moins connus et voués à une carrière florissante ont passé par les murs de l’établissement almatois au cours des dernières années.