Des champignons à portée de main

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« Ça m’a toujours fasciné voir à quel point ça pousse. Tu vas passer sur un sentier le matin, il n’y aura rien, mais tu vas revenir en après-midi et un champignon sera sorti », rapporte Charles Gauthier, amateur de champignons. (Photo: courtoisie)

La culture de champignons chez soi est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur au Québec. Ce sont des gens comme l’amateur de champignons Charles Gauthier qui décident de se lancer dans cette pratique soit par passion ou par curiosité.

Il est possible d’acheter des blocs de mycélium dans plusieurs magasins spécialisés, tels Cultura culture champignon à Chicoutimi, qui offre plusieurs sortes de mycètes comestibles. Le mycélium sont les racines et le cœur du champignon alors que le fruit est ce qu’on mange.  

Amateur et cueilleur de champignons depuis sa jeunesse, Charles Gauthier a décidé de se lancer dans la culture de cet aliment il y a environ un an. Il a débuté avec un jardin extérieur avant de se faire une serre intérieure à la fin de l’automne. « La marche à suivre est plutôt facile pour faire fructifier le mycélium. Avec une serre et quelques petits gadgets peu dispendieux, on peut arriver à faire fructifier le mycélium 2 ou 3 fois », explique M. Gauthier, qui est fasciné par les mycètes.  

Les parents de M. Gauthier ont toujours appris à l’homme de « récolter ce que la nature nous donne ». Il rappelle cependant de seulement cueillir les espèces de champignons qu’on connaît. (Photo: Emilie Palumbi)

Pour faire pousser le champignon chez soi, Charles Gauthier utilise des blocs de mycélium, qui sont de plus en plus en vente dans différents magasins spécialisés.  

Un de ces vendeurs se nomme Les 400 pieds de champignon, qui ont une ferme urbaine installée à Montréal. Un des trois partenaires, Nikolas Tremblay explique que la production de ces blocs est plus complexe que la fructification.  

Au départ, il faut préparer une bûche, faite avec des granules de bois dures et une sorte de nutriment. M. Tremblay explique que les nutriments peuvent être constitué de plusieurs produits végétaux différents, mais que sa compagnie utilise des écailles de soya compressées. Ce bloc doit ensuite être pasteurisé en étant scellé dans un sac et exposé à de fortes chaleurs. 

Le produit va ensuite être inoculé, alors qu’une partie de mycélium cultivé dans leurs laboratoires qui se doivent être 100% stérile.  

II y a ensuite l’incubation, où la bûche va rester classée dans une pièce à 23 degrés Celsius durant une période de deux semaines à trois mois, dépendant de l’espèce de champignon. 

C’est à l’étape de la floraison que les blocs sont le plus souvent vendus, mais Les 400 pieds de champignon vendent de tout, du matériel de départ au fruit final.  M. Tremblay explique qu’il a réussi à se lancer à temps plein dans ce métier étant donné que c’est un domaine maintenant « très convoité ». « Vous faites déjà pousser vos carottes et tomates, pourquoi ne feriez-vous pas pousser vos champignons? », questionne-t-il.

Charles Gauthier explique qu’il est plus facile de faire pousser le champignon dehors. « Tu ne peux pas avoir de moisissure, ou de bactéries qui infectent le mycélium », renchérit-il, rapportant l’importance que la pièce doit bien être aérée afin que les champignons restent en santé.  

Charles Gauthier explique qu’il faut faire attention aux animaux sauvages tels les écureuils lorsqu’on laisse les champignons pousser dehors. (Photo: Courtoisie)

 

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