La collecte de l’eau d’érable doit attendre

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Selon le directeur de la production, Vincent Néron, les températures froides et les vents « forts » sont les deux causes du retard de la collecte de l’eau d’érable. (Photo : Tristan Ouimet)

 

La collecte de l’eau d’érable dans les érablières n’est pas encore commencée au Saguenay. Avec le manque d’ensoleillement et de faibles températures froides en soirée pendant la saison hivernale, le bois d’érable n’est pas « assez contracté » pour récolter la sève.

« Nous sommes en train de finaliser les entailles dans la forêt et lorsqu’on pourra récolter l’eau d’érable, cela va être important de rester minutieux aux problèmes potentiels qui pourraient arriver lors de la récolte », a mentionné le directeur de la production et la redistribution de L’Érablière Sucre d’Or de Laterrière, Vincent Néron.

Le directeur prévoit un retard jusqu’à la fin mars, car il estime que la température sera alors idéale pour une collecte « maximale ». Il ajoute toutefois que le défi sera plutôt d’avoir des conditions météorologiques « favorables et constantes » pour la saison complète des cabanes à sucre.

« On espère que le soleil va être présent pour avoir des températures chaudes, ce qui va énormément aider la collecte. On souhaite des petits vents pour éviter que notre production soit endommagée », a-t-il affirmé.

La machinerie devra être surveillée par la saison pour éviter des bris dans le système. (Photo : Tristan Ouimet)

 

Pour améliorer la collecte et la production de l’érable, l’Érablière Sucre d’Or s’est équipée d’une nouvelle technologie. Selon l’entreprise, cette machinerie permettra de « rattraper leur retard ».

« De nos jours, on n’a plus besoin d’aller collecter nous-mêmes l’eau d’érable dans la forêt puisqu’on a des systèmes de tuyaux. On va être plus productif, mais il faudra cependant que le personnel porte attention aux fissures potentielles dans le système de tuyautage », a indiqué M. Néron.

 

La pénurie de main-d’œuvre

Selon les Producteurs et productrices acéricoles du Québec, la sève d’érable doit être bouillie à 104*C pour obtenir du sirop d’érable. (Photo : Tristan Ouimet)

 

Malgré une nouvelle technologie, la pénurie de main-d’œuvre affecte la charge de travail des employés et des bénévoles. Avec le retard de l’eau d’érable, le personnel de l’établissement sera obligé de faire plus d’heures de travail, et ce, de façon quotidienne.

« On rentre sous peu dans la haute saison et plusieurs tâches arrivent en même temps. Chaque jour, je dois me lever à 6 h et cela est déjà arrivé que je reste jusqu’à 23 h à l’érablière », a confessé le directeur de la production d’érable.

Le co-propriétaire de l’Érablière Sucre d’Or Antoine Roussel prévoit également un fort achalandage ce qui influence également l’horaire du personnel de l’établissement.

« Cette année, on a atteint le maximum de personnes qu’on peut recevoir à notre cabane. On n’aura pas le choix d’être organisé et être assidu sur nos tâches. On sait déjà qu’on va être débordé toute la saison », a-t-il évoqué.

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