Stéroïde et culturisme : éthique ou pas?

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La recherche du corps parfait chez les culturistes en pousse plusieurs à l’extrême. Les Arnold Schwarzenegger et Chris Bumstead de ce monde se dopent pour développer une silhouette semblable à celle des deux gagnants du titre de de M. Olympia. Toutefois pour l’éthique du sport, on passera. 

Le but du culturisme, plus communément appelé bodybuilding, est de développer sa masse musculaire dans un but esthétique. Les athlètes performent sur une scène en exécutant une chorégraphie de poses pour montrer leurs efforts, avec une masse grasse très basse. Le hic, c’est que les substances telles que les stéroïdes fondent aussi parties des compétitions. 

Le kinésiologue et propriétaire du Home Gym, à Chicoutimi, Martin Bergeron, explique que 90 % des compétitions de culturisme ne sont pas testés. Dans la minorité qui l’est, ce n’est pas tous les athlètes qui passent les tests de dépistage. Il est donc plus facile dans le culturisme de se doper que dans un sport où les fédérations peuvent venir tester l’athlète chez lui. Ce phénomène n’est plus tabou, plusieurs adeptes de la musculation disent ouvertement sur les réseaux sociaux qu’ils utilisent la recette magique. 

Dans un sport où l’objectif est de travailler sur son corps pour le rendre le plus massif et défini possible, utiliser des stéroïdes anabolisants contrevient à l’éthique de la discipline. Le muscle a une grosseur maximale qu’il peut atteindre, le dopage permet de passer par-dessus cette limite pour ceux qui veulent compétitionner à haut niveau. Un culturiste qui utilise ces substances, a-t-il moins de mérite qu’un culturiste 100 % naturel? Oui, sans aucun doute. Un athlète naturel ne va pas atteindre le même stade, mais ce sont seulement ses efforts qui ont porté fruit. Ces compétitions devraient être plus strictes pour protéger la beauté de cette discipline. 

Pour la santé 

Selon le Centre canadien pour l’éthique dans le sport, l’utilisation de stéroïdes anabolisants représente des risques sur les plans physiques, psychologiques et comportementaux. Pour les conséquences physiques possibles chez les hommes et les femmes, il y a la perte de cheveux, des problèmes cardiovasculaires, des problèmes gastro-intestinaux et des problèmes musculosquelettiques. À cela, ajoutons les risques de dépendance, d’anxiété, les psychoses, les pensées suicidaires. Pour ce qui est de l’agressivité accrue, il n’y a rien qui démontre une corrélation entre les stéroïdes et les comportements agressifs ou violents.  

En prenant en compte tous ces facteurs, il n’a aucune raison logique d’utiliser le dopage chez les culturistes et encore moins chez monsieur et madame Tout-le-monde qui remplissent les salles de musculation. Parce que oui, le dopage chez les sportifs amateurs est devenu un problème de santé et de société. 

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