Les traditions autochtones en vedette au Cégep de Chicoutimi

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Le Cégep de Chicoutimi vibrera au rythme de la culture autochtone du 25 au 28 mars prochains. La programmation de la quatrième édition de la Semaine Mamu/Ensemble a été dévoilée par la fondation de l’établissement mercredi matin. Au cours de ces quatre jours, diverses activités célébrant les traditions autochtones seront offertes à l’ensemble de la population. 

« Pour nous, les Innus et Atikamekw qui fréquentent le Cégep de Chicoutimi, c’est vraiment important, s’est réjoui le coordonnateur de l’initiative et membre de la communauté innue de Mashteuiatsh, Carlos Bergeron. C’est une semaine de la fierté, mais aussi de la réconciliation, pendant laquelle on peut être visibles un peu plus. Ce que veulent les peuples autochtones, c’est d’être vus et pris en considération. Le fait de tenir ce genre d’activités fait partie de la sécurisation culturelle. » 

C’est le chanteur innu Shauit, lauréat du prix « Album de l’année — Langues autochtones » au dernier Gala de l’ADISQ, qui lancera les festivités par le biais d’un spectacle lundi midi. 

Un atelier de conception de pain bannique à la manière autochtone sera ensuite au programme mardi après-midi. Pour l’occasion, une tente et un poêle à bois seront installés à l’intérieur des murs du cégep. 

« Le but est vraiment de recréer un environnement traditionnel, rappeler que nos ancêtres étaient nomades, mais aussi [de voir] la tente comme un symbole que l’homme ne fait qu’un avec la nature », explique M. Bergeron, également professeur de littérature au cégep. 

Mercredi après-midi, le nouveau documentaire Uapishka, de Marie-France L’Ecuyer, sera présenté. Celui-ci explore entre autres le thème de la réconciliation à travers une une expédition alpiniste entre Autochtones et Allochtones. 

Finalement, une conférence sur l’histoire des peuples indigènes et des danses traditionnelles marqueront la conclusion des célébrations jeudi. À noter que des ateliers de fabrication d’objets traditionnels autochtones, tels que des mitaines et des capteurs de rêves, seront proposés tout au long de la semaine. 

Un montant de 60 000 $ sera versé à la Fondation du Cégep par Rio Tinto dans le cadre d’un partenariat de trois ans entourant ces initiatives. Représentant l’entreprise, Audrey Desbiens (3e à partir de la gauche) était présente lors de l’annonce. (Photo : William Gagnon)

Bien représentés 

Selon le directeur général du Cégep de Chicoutimi, André Gobeil, c’est plus d’une soixantaine d’étudiants, ainsi qu’un enseignant, soit M. Bergeron, qui représentent officiellement la communauté autochtone au sein de l’établissement.  

« Il y a certains étudiants qui vont s’identifier comme étant autochtones, d’autres qui ne veulent pas. Évidemment, on n’impose pas ce choix à personne, mais on s’attend à ce qu’il y ait d’autres personnes qui font actuellement leur formation au collège qui ne sont pas identifiées », précise M. Gobeil. 

Une fois la semaine Mamu/Ensemble terminée, le Cégep mènera une tournée dans les communautés autochtones ainsi que dans les écoles secondaires de la Côte-Nord et du Centre-du-Québec. Prévu au courant du printemps, ce projet permettra notamment de faire découvrir les initiatives de l’établissement pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants.  

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