La Baie : le transport à la demande inquiète

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Brigitte Croft, citoyenne de La Baie, considère que le service de transport à la demande discrimine les gens qui travaillent tard le soir et qui ne possèdent pas de téléphone à portée de main. Photo : Olivier Bonjour

Brigitte Croft, citoyenne de La Baie, considère que le service de transport à la demande discrimine les gens qui travaillent tard le soir et qui ne possèdent pas de téléphone à portée de main. Photo : Olivier Bonjour

Le transport à la demande instauré l’été dernier par la Société de transport de Saguenay (STS) à La Baie soulève de l’inquiétude parmi les citoyens de l’arrondissement. Plusieurs considèrent que le projet pilote rendra la vie difficile pour ceux qui souhaitent prendre l’autobus en fin de journée.

À la période de questions de la dernière séance du conseil d’arrondissement de La Baie, mardi, deux citoyens ont mentionné aux conseillers les failles du nouveau service d’autobus à la demande. Le projet, qui en est à sa deuxième phase, génère de l’anxiété pour ceux qui utilisent le service à des heures moins populaires.

« Oui, on veut que les gens prennent plus souvent l’autobus, mentionne la citoyenne Brigitte Croft. Mais quand tu pars pour travailler, tu n’es pas certain d’avoir un autobus pour revenir, ça ne marche juste pas. »

Le transport à la demande, phase deux, est déployé depuis le milieu de l’été 2023 et permet aux usagers de réserver tous les trajets de fin de semaine.

« Ça a commencé l’été passé, c’est devenu à l’automne le soir et là, ils le mettent en général, clame le citoyen Richard Desgagné, venu remettre en question plusieurs autres dossiers. C’est La Baie qui écope présentement. Ils sont en train de détruire le service qu’on avait. »

Un projet justifiable

Le conseiller du district 14, Jean Tremblay, a tenu à préciser que la branche de service qui couvre l’arrondissement de La Baie est en situation de déficit. C’est ce facteur économique qui a poussé la Ville à privilégier La Baie pour tester en premier le projet pilote.

« Il y a des ingénieurs qui travaillent là-dessus, qui sont spécialisés là-dedans, précise le conseiller Tremblay. Le projet n’est pas lancé à tort et à travers et il faut commencer par l’essayer pour voir si ça marche ou pas. »

Le conseiller a tenu à préciser qu’il rencontrera la direction de la STS jeudi prochain. Selon lui, le projet évoluera pour aider les citoyens à bien s’adapter à cette nouvelle façon d’utiliser le transport collectif.

À partir du 7 janvier 2024, dans le cadre de la troisième phase, les usagers devront réserver tous leurs trajets d’avance sur l’application. Seuls les trajets en heure de pointe demeureront à horaire fixe.

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