Des élèves de secondaire s’initient à la bande dessinée

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Des ateliers liés à la bande-dessinée se tiendront jusqu’au 16 mars. 

Des élèves de l’école secondaire des Bâtisseurs ont appris à dessiner des personnages de bande-dessinée, lors d’un atelier animé par le dessinateur Olivier Carpentier, le 13 mai. 

« Les yeux, je les mets où ? » Devant une cinquantaine d’élèves, le dessinateur Olivier Carpentier pointe du doigt la forme d’un visage vide, projetée sur un tableau. Une main se lève. « Au milieu », lance un élève. « Aux trois-quarts de la face », poursuit une autre. « D’autres propositions ? », questionne l’artiste. Silence dans la cafétéria de l’école secondaire des Bâtisseurs. « Et bien, c’est au milieu ! Les oreilles, elles, partent des yeux et les cheveux sont plus hauts dans le front, mais bon, encore faut-il en avoir », plaisante Olivier Carpentier en frottant son crâne chauve, sous les rires des élèves.

Olivier Carpentier publie des bandes-dessinées depuis 2008. (Photo : Jean Rémond)

« La chance d’échanger avec un artiste » 

« J’adore transmettre ma passion et échanger avec les jeunes », souligne l’artiste auprès de La Pige. À tel point que le dessinateur reprend des études en enseignement à Montréal l’année prochaine. Olivier Carpentier connaît bien la richesse des échanges avec les plus jeunes. « Quand j’étais petit, un bédéiste est venu à la bibliothèque de Joliette, là où j’habitais, et cette rencontre a été importante dans ma carrière. Qui sait, peut-être qu’une passion va naître chez l’un de ces élèves », avance l’artiste en balayant la salle du regard. 

Il est temps de passer à la pratique. Valérie Gagnon, professeure en secondaire un et deux, distribue des feuilles de papier et des crayons. « C’est important que les élèves comprennent que l’art ne sert pas uniquement à décorer leur salon. Ici, ils ont la chance de pratiquer et d’échanger avec un professionnel », explique l’enseignante. 

Au total, sept classes de secondaire participeront à cet atelier. (Photo : Jean Rémond)

Avant de laisser aller les élèves à leur imagination, Olivier Carpentier pose une condition. « Je veux des personnages anthropomorphiques », assure-t-il. « C’est quoi ? », se questionne un élève. « Bonne question ! C’est un personnage qui se tient sur ses deux jambes », enseigne l’artiste. 

La magie de la bande-dessinée

Les élèves se penchent sur leur feuille de papier. « J’ai commencé en dessinant un fantôme, une carotte et un poussin », énumère Frédérique, élève en secondaire deux. Olivier Carpentier observe ces créations. « Pourquoi ton poussin a quatre pattes ? », demande-t-il en riant. La jeune fille s’arrête et observe son œuvre. « Regarde, ce qui est magique avec la bande-dessinée, c’est que tu peux tout faire. Tu as le droit de mettre quatre pattes à ton poussin si c’est ce que tu souhaites », assure le dessinateur. Inspirée, la jeune fille reprend ses esquisses. 

« Je trouve ça important que les élèves osent, s’affranchissent des codes et des règles en dessinant. La BD est un monde libre, s’enthousiasme Olivier Carpentier. Cette capacité à créer, à inventer de nouvelles formes et personnages sera forcément utile aux jeunes », conclut l’artiste.

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