Un jeune autochtone en tournée

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Marc-Olivier Gingras était de retour dans la région pendant quelques semaines en attendant les prochaines représentations. photo : Justine Boudreau

 

Marc-Olivier Gingras, jeune comédien de la communauté ilnu de Mashteuiatsh, était de passage au Pavillon de la culture des peuples autochtones Rio Tinto de l’UQAC pour discuter avec les élèves de son parcours. Il incarne l’adolescent Marc dans la pièce de théâtre Manikanetish, présentement en tournée à travers le Québec.

Adaptée du livre du même nom, la pièce se déroule sur la Côte-Nord dans une communauté autochtone. Pour la plupart des acteurs, dont Marc-Olivier, c’est leur première expérience en théâtre professionnel. « J’ai fait un peu de théâtre au secondaire, mais j’étais crinqué pour l’improvisation. J’en ai fait pendant quatre ans », mentionne-t-il.

Du côté du jeune comédien, il est important de faire découvrir ses traditions au public. « Quand j’étais jeune, je voulais être connu pour faire connaître les Premières Nations, que ce soit à petite ou grande échelle, explique-t-il. J’ai trouvé ça beau quand tous les comédiens se sont rassemblés pour faire connaître leurs propres traditions. On a purifié la scène avec de la sauge tous ensemble. » Il souligne aussi que c’est gratifiant pour lui, ainsi que pour le reste de la troupe, quand les spectateurs prennent le temps de les remercier à la fin des représentations.

Montrer la culture d’ici

L’Association étudiante des Premières Nations et des Inuit, l’AEPNI, accueillait la conférence. C’était une chance de faire découvrir un jeune de la région qui taille sa place à l’extérieur. « Pour nous, le but c’est la représentativité à l’UQAC. Aujourd’hui, c’était pour montrer qu’un artiste autochtone qui vient de la région peut réussir », commente la présidente de l’AEPNI, Rosalie Guay.

L’université reçoit également des centaines d’étudiants étrangers. Rosalie Guay a ajouté que l’association aide à éduquer les étudiants sur les communautés de la région.

Dans un futur proche

 « J’ai complété cinq sessions sur six en radio au Cégep de Jonquière avant qu’on m’appelle pour passer les auditions de la pièce. J’aimerais aller finir mon diplôme après tout ça », continue Marc-Olivier. Avec des projets plein la tête, il était quand même incertain de l’endroit où il voulait aller. « Dans 10 ans, j’aimerais avoir mon appartement à Montréal, mais une maison dans la communauté. C’est vraiment un dilemme pour moi de choisir où je veux aller, parce que je ne veux pas perdre mes traditions ou ma langue, mais en même temps, j’ai plein d’opportunités ailleurs. »

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