Un projet de journal de rue à Chicoutimi

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Le journal de rue de Chicoutimi sera imprimé et distribué dans les rues du centre-ville de Chicoutimi. (Photo d’illustration : Etienne Cazassus/ La Pige)  

Un journal de rue est en développement à Chicoutimi. Essor 02, le service de travail de rue, l’organisme Équitem et la Maison des sans-abris sont à l’origine du projet. L’objectif sera de donner la parole aux sans-voix, un espace d’expression, tout en permettant de revitaliser le centre-ville de Chicoutimi.  

Etienne Cazassus 

Pour l’instant, le journal est en phase de développement et n’existe pas encore sous forme physique. Les différents groupes communautaires impliqués dans le projet se réunissent pour discuter de son organisation et de son financement. 

Objectifs principaux  

Le principal objectif du journal est de mieux comprendre les personnes marginalisées. « On veut vraiment que ce soit un journal qui donne une voix à la diversité », déclare la chargée de projets pour Essor 02, Johanne Morin.   

L’ambition de ce journal serait de créer un espace d’expression pour toutes les personnes qui se sentent mises à l’écart ou non comprises. Cela peut aller des itinérants, des personnes souffrant de dépendance aux drogues, mais aussi des personnes issues des premiers peuples, des gens issues de la diversité de genres et bien d’autres. « On s’imagine que c’est un journal qui va parler de la pauvreté, de l’itinérance […], mais nous on veut élargir cette problématique-là à la diversité », soutient Johanne Morin.  

« On veut que ce soit un recueil de voix qui permettrait à tous les différents types d’usagers du centre-ville de prendre la parole », ajoute la chargée de projets pour Essor 02.   

Pour l’instant, la structure concrète du journal reste à définir, mais les intentions sont claires. « Nous ce que l’on aimerait c’est que les intervenants puissent publier des articles qui touchent les différentes réalités et que les personnes concernées [itinérants par exemple] puissent s’exprimer et écrire eux-mêmes des articles dans ce journal-là », affirme la directrice générale du Service de travail de rue de Chicoutimi, Janick Meunier.   

Les itinérants pourraient vendre le journal et se verraient rétribuer financièrement à l’image de ce que fait déjà l’Itinéraire à Montréal. « Nous, on aimerait avoir cette formule-là [camelot], parce qu’elle permet aux gens de parler, d’échanger ensemble et de faire tomber les tabous et les craintes. En même temps, cela rapporterait des revenus d’appoint à ceux qui vendront les magazines », atteste Johanne Morin.    

 

Le journal pourrait être produit sous forme de magazine, un modèle similaire à ce que propose l’Injecteur à Montréal. (Photo : Etienne Cazassus/ La Pige)

Impacts principaux 

 Le journal voudrait apporter une harmonie sociale, faire tomber les tabous et rapprocher les différents usagers du centre-ville aussi bien les commerçants, clients que les itinérants. « On veut pouvoir rapprocher les différents usagers du centre-ville dans une voix commune », déclare Johanne Morin. 

« Il y a beaucoup de préjugés, il y a beaucoup de méconnaissances par rapport à ce que les gens vivent, mais souvent quand on prend le temps d’expliquer, de raconter ce que les gens vivent, ça favorise la cohabitation », enchérie Janick Meunier.  

 

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