Un projet éolien de trois milliards de dollars s’amène au Saguenay

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Le premier ministre, François Legault, plusieurs de ses ministres, le PDG d’Hydro-Québec, le préfet de la MRC Fjord-du-Saguenay ainsi que le chef du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit ont signé l’accord conjointement, et ce, devant les médias. Photo : Félix-Antoine Bétil.

Le gouvernement du Québec a annoncé mercredi un projet de 140 éoliennes de trois milliards de dollars entre Sacré-Coeur et Saguenay. La construction d’éoliennes produira plus de 1000 MW et devrait assurer la création de 500 emplois de 2030 à 2035.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a fait cette annonce à Saint-Honoré.

« On veut être en avant de la parade! », a annoncé d’emblée sa ministre de l’Économie, de l’innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette.

Il s’agit d’un partenariat entre Hydro-Québec, la communauté Innue Essipit et la MRC du Fjord-du-Saguenay.

Selon les dires du PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, la société d’État détiendrait 50 % des parts, puis les Innus Essipit bénéficieraient de l’autre 50 %.

L’entente s’inscrit dans le cadre du plan de 150 milliards de dollars prévu par le gouvernement du Québec pour doubler la taille d’Hydro-Québec.

C’est en décembre dernier que le gouvernement devait présenter le projet, mais la date a été repoussée en raison d’une entente conclue avec Terre-Neuve-et-Labrador.

 Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a indiqué que le projet d’éoliennes pourra alimenter plus de 180 000 résidences. Photo : Félix-Antoine Bétil.

Un projet attendu par les communautés autochtones

« Ça fait plus d’une vingtaine d’années qu’on travaille sur ce projet-là », a indiqué le chef du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, Martin Dufour.

La première demande pour voir le projet être réalisé a été faite dès 2008, date à laquelle elle a d’abord été refusée.

« J’ai hâte de faire la première pelletée de terre! », s’est réjoui M. Dufour.

La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, a également assisté à l’annonce. On la voit ici accompagnée du préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard. Photo : Félix-Antoine Bétil.

Incertitude autour de la filière de voitures électriques

D’autre part, questionné concernant la déclaration récente de son ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, qui n’exclut pas de repousser l’échéance de fin de ventes des voitures à essence en raison de la situation aux États-Unis, François Legault a relativisé les choses.

« Je suis convaincu qu’à moyen terme et qu’à long terme, on n’aura pas le choix d’avoir des véhicules électriques », a-t-il affirmé.

Rappelons que Donald Trump a rencontré les patrons des trois plus grands constructeurs automobiles (Chrysler, Ford et GM) et a affirmé qu’il était moins intéressé qu’Elon Musk dans les voitures électriques.

Pour lui, si le président américain réduit le nombre de véhicules électriques, il ne sera « pas question d’acheter des véhicules électriques comme le propose Québec Solidaire ».

Le projet ne fait toutefois pas l’unanimité

Malgré l’enthousiasme du gouvernement et des maires du Saguenay-Lac-Saint-Jean, un regroupement composé, entre autres, du Parti Climat Québec et du Parti Vert du Québec, demande un moratoire au projet.

La coalition souhaite que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se penche sur la question.

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