De nouvelles friperies virtuelles

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Justine Laroche s’exerce maintenant à modifier des morceaux à l’aide de sa machine à coudre pour éventuellement les vendre.

De nombreux utilisateurs du réseau social Instagram utilisent maintenant cette plateforme afin de créer des « friperies en ligne ». La Saguenéenne Justine Larouche est copropriétaire d’un commerce de ce genre appelé Friperie.chicout qui cumule désormais un millier d’abonnés.

Les vêtements vendus sur le compte Friperie.chicout sont des morceaux que les deux jeunes propriétaires, Justine Larouche et Océane Tremblay, ont minutieusement choisis dans différentes brocantes de la région.

« Je vois notre entreprise comme étant une friperie de luxe. Elle regroupe le linge usagé qu’on trouve le plus beau et le plus à la mode. En gros, on fait le travail de fouiller pour les gens », exprime Justine Larouche.

Certains consommateurs estiment qu’il y a toutefois une question éthique reliée au fait de revendre ces vêtements à un prix plus élevé. « On est conscientes de l’enjeu, cependant, je crois que c’est une façon de faire en sorte que des jeunes, qui n’ont jamais été chercher dans une brocante, se rendent compte qu’il y a des beaux morceaux. De cette façon, nous contribuons à sensibiliser ces personnes à la réutilisation », admet-elle.

Cette boutique en ligne, créée il y a trois ans, permet également aux gens d’avoir une plateforme pour vendre leur linge. « Au départ, on le faisait sans rien demander en échange aux gens. Avec le temps, on s’est dit qu’on pouvait le faire à condition qu’ils mentionnent notre compte dans leurs stories Instagram pour nous faire de la publicité », confie l’adolescente de 17 ans.

Peu de connaissances requises

« De nos jours, de plus en plus de gens se lancent dans ce type de commerce parce que c’est accessible et facile à faire. Peu de connaissances en marketing sont nécessaires et on peut gagner en popularité rapidement », émet le président de Leonard Agence Web, Karl Demers. Basée à Québec, cette agence se spécialise entre autres dans le marketing numérique.

Le compte Instagram qui au début servait à vendre les vêtements des deux filles a connu une importante croissance de 800 abonnés pendant la dernière année pour atteindre un total de 1200.

« C’est quand on a commencé à demander aux gens de nous faire de la pub que notre popularité a vraiment augmenté en très peu de temps », ajoute Justine Larouche.

« C’est sûr que dans le meilleur des mondes, il est préférable d’avoir une entreprise qui est présente sur plusieurs plateformes. Cependant, avec ce que les réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui, il est possible de vivre d’un commerce qui utilise une seule plateforme comme Instagram. Je dirais même que ça peut être fait assez facilement », déclare M.Demers.

L’étudiante ne vit présentement pas de son commerce, mais envisage un jour de faire carrière dans ce domaine. « Je compte avoir un business où je vendrais du stock que je retape moi-même », termine-t-elle.

 

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