samedi , 1 avril 2023

Relations entre la communauté ilnu et le milieu régional : Le dialogue, la clé du succès

Alain Nepton, Aîné ilnu, et Caroline Bouchard, directrice générale de la Société de développement économique Ilnu.
Photo : Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord

 

« Un partenariat c’est comme un mariage. Ça doit se faire par étape. Il faut commencer par se connaître, s’apprécier, déterminer la complémentarité entre entreprises, se faire des cibles communes. »

L’Aîné ilnu Alain Nepton, aussi connu sous le nom de « Matière grise en partenariat », a lancé un appel au dialogue entre les communautés jeudi lors de la conférence « Partenariats d’affaires durables entre la communauté ilnu et le milieu régional ».

La confiance, la transparence et la communication ont été les thèmes mis de l’avant lors de l’événement présenté par la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord. Plus d’une dizaine de spécialistes ont pris la parole afin de partager leurs connaissances sur les relations d’affaires efficaces entre les Premières Nations et les Allochtones.

Alain Nepton, conseiller stratégique en développement, a orchestré les relations de la Première Nation Pekuakamiulnuatsh, à Mashteuiatsh, avec des entreprises telles qu’Hydro-Québec lors de l’élaboration de grands projets. Il a expliqué qu’un partenariat réussi s’amorce par une bonne compréhension de la communauté autochtone avec laquelle une entreprise collabore.

Certaines contraintes légales s’appliquent spécifiquement aux communautés autochtones, tout comme le monde des affaires « extérieurs » comporte ses propres règles, a précisé M. Nepton.

« Chez nous, ce qui est spécial et que les gens comprennent peu, c’est qu’on fonctionne comme un gouvernement », a renchéri le chef de bande des Pekuakamiulnuatsh, Clifford Moar.  Ce dernier a soutenu que les partenariats doivent s’effectuer dans le respect des intérêts des deux parties. « Ce n’est pas parce qu’on est différents qu’on n’a pas de compétences égales », a-t-il déclaré.

Alain Nepton a aussi énoncé qu’une communication stable et transparente entre les porte-paroles d’entreprise est essentielle à un partenariat réussi.

Des outils personnalisés

La conférence a permis aux acteurs des affaires de la région de prendre connaissance des ressources qui s’offrent à eux afin d’établir des relations durables avec les entreprises des Premières Nations.

Entre autres, la directrice générale de la Société de développement économique Ilnu, Caroline Bouchard, a expliqué comment cette institution peut soutenir les compagnies.

Enfin, le public a été invité à échanger personnellement avec des experts sur des thèmes tels que la fiscalité et le droit autochtones.

 

À propos de Coralie Laplante

Féministe assumée originaire de Montréal, Coralie se passionne pour les arts sous toutes leurs formes. Considérant que la beauté se trouve dans la différence, la jeune passionnée des mots s’intéresse à tout créateur déviant des conventions et des chemins préétablis. Cinéma, littérature, musique, mode ou arts visuels, tout alimente l’esprit (légèrement) agité de Coralie. Le reste de l’attention de Coralie se porte sur ses rencontres, et son désir de dénoncer les inégalités, comme d’en apprendre plus sur toutes les causes sociales. S’impliquant depuis deux ans en tant que journaliste et directrice dans le magazine web La Cerise, elle croit essentiel de faire partie intégrante de son milieu de vie. Participer au Forum étudiant et à l’organisation du festival De l’Âme à l’Écran fait aussi partie de ses activités. Décrite comme un Cube Rubik emmêlé par ses colocs, Coralie espère frayer son chemin au travers de ses propos à l’aide de ses couleurs et de nombreuses tasses de café.

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