Relations entre la communauté ilnu et le milieu régional : Le dialogue, la clé du succès
« Un partenariat c’est comme un mariage. Ça doit se faire par étape. Il faut commencer par se connaître, s’apprécier, déterminer la complémentarité entre entreprises, se faire des cibles communes. »
L’Aîné ilnu Alain Nepton, aussi connu sous le nom de « Matière grise en partenariat », a lancé un appel au dialogue entre les communautés jeudi lors de la conférence « Partenariats d’affaires durables entre la communauté ilnu et le milieu régional ».
La confiance, la transparence et la communication ont été les thèmes mis de l’avant lors de l’événement présenté par la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord. Plus d’une dizaine de spécialistes ont pris la parole afin de partager leurs connaissances sur les relations d’affaires efficaces entre les Premières Nations et les Allochtones.
Alain Nepton, conseiller stratégique en développement, a orchestré les relations de la Première Nation Pekuakamiulnuatsh, à Mashteuiatsh, avec des entreprises telles qu’Hydro-Québec lors de l’élaboration de grands projets. Il a expliqué qu’un partenariat réussi s’amorce par une bonne compréhension de la communauté autochtone avec laquelle une entreprise collabore.
Certaines contraintes légales s’appliquent spécifiquement aux communautés autochtones, tout comme le monde des affaires « extérieurs » comporte ses propres règles, a précisé M. Nepton.
« Chez nous, ce qui est spécial et que les gens comprennent peu, c’est qu’on fonctionne comme un gouvernement », a renchéri le chef de bande des Pekuakamiulnuatsh, Clifford Moar. Ce dernier a soutenu que les partenariats doivent s’effectuer dans le respect des intérêts des deux parties. « Ce n’est pas parce qu’on est différents qu’on n’a pas de compétences égales », a-t-il déclaré.
Alain Nepton a aussi énoncé qu’une communication stable et transparente entre les porte-paroles d’entreprise est essentielle à un partenariat réussi.
Des outils personnalisés
La conférence a permis aux acteurs des affaires de la région de prendre connaissance des ressources qui s’offrent à eux afin d’établir des relations durables avec les entreprises des Premières Nations.
Entre autres, la directrice générale de la Société de développement économique Ilnu, Caroline Bouchard, a expliqué comment cette institution peut soutenir les compagnies.
Enfin, le public a été invité à échanger personnellement avec des experts sur des thèmes tels que la fiscalité et le droit autochtones.