Émission de permis pour pêche récréative | Une proposition qui ne fait pas l’unanimité

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L’intention du ministère des Pêches et des Océans (MPO) d’émettre des permis de pêche en mer dans l’est du Canada a suscité bien des questionnements et des inquiétudes jeudi soir à La Baie.

C’est ce qui ressort de la consultation publique, d’une durée de trois heures, tenue devant une cinquantaine personnes. La rencontre visait à répondre à certaines interrogations manifestées par les pêcheurs de la région.

Actuellement, il ne faut aucun permis en ce qui a trait à la pêche récréative. Selon les dires des représentants du MPO, un permis contribuerait à l’amélioration de la durabilité et de l’évaluation des stocks. «On veut ouvrir une porte avec le permis et rajouter d’autres espèces qui ne sont pas autorisées à être pêchées aujourd’hui», a expliqué le directeur de la section Côte-Nord/Nord-du-Québec au MPO, Andrew Roswell. Le crabe et la crevette font partie des espèces qu’il pourrait être possible de pêcher dans le futur.

La proposition est loin d’avoir fait l’unanimité. Plusieurs personnes sont inquiètes que l’ajout de permis ait un effet néfaste sur le tourisme de la pêche blanche en région. «La réalité de la pêche au Saguenay est différente d’ailleurs, on pêche dans nos cabanes et non sur des bateaux», a souligné le pêcheur expérimenté, Yvon Roy. La plupart des participants à la consultation s’entendent pour dire que les gens d’ici pêchent par pur loisir et non pour faire du commerce.

Si le projet va de l’avant en avril 2018, des participants à la rencontre estiment qu’un permis spécifique devrait être offert au Saguenay pour répondre aux réalités de la région. «Les sommes devraient rester dans le royaume afin d’améliorer la préservation des espèces marines», a recommandé un employé de Promotion Saguenay, Guy Girard.

Contraventions

Un deuxième projet de loi était sur la table des discussions, soit la possibilité qu’un agent de pêche puisse donner des contraventions comme cela se fait déjà dans d’autres provinces comme l’Ontario. Actuellement, un agent remet à un pêcheur fautif soit un avertissement écrit ou intente une poursuite qui nécessite une présence au tribunal. Ce processus prend du temps inutile à l’agent qui se doit de se rendre lui aussi devant un juge. Par exemple, avec ce projet, quelqu’un qui se ferait prendre à pêcher dans une zone interdite se verrait facturer une amende de 500 $. Cette proposition a fait davantage l’affaire des citoyens sur place.

Il est possible de transmettre des recommandations à ce dossier sur le site web du MPO jusqu’au 31 décembre.

 

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