Art et technologie des médias | Un billet pour l’étranger

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C’est avec beaucoup d’ambition et d’aplomb que des étudiants arrivent dans le programme Art et technologie des médias (ATM) , les yeux rivés sur une carrière à l’international. Des anciens étudiants comme Sarah Carrier, Anne-Shirley Lavoie et Serge Boire prouvent que ce rêve, bien qu’ardu, est totalement réalisable.

Après avoir gradué de sa formation en ATM, profil journalisme, en 2011, Sarah Carrier a été accueillie pour un stage de cinq semaines au magazine «Les Inrockuptibles» basé à Paris, en France. À la fin de celles-ci, le média lui a proposé de prolonger son séjour. Finalement, ces cinq semaines se sont transformées en un an et demi.

Mme Carrier a par la suite été embauchée chez Kitsuné, une entreprise franco-japonaise jouant sur deux vitrines: une maison de disque indépendante, et une marque de prêt-à-porter. Son travail consiste à développer le pôle événementiel de la marque à l’international. Cela fait cinq ans qu’elle y œuvre.

«Ma formation en ATM m’a toujours été utile, car pour mon travail je dois savoir me débrouiller en interview, comment manier une caméra, faire du montage et utiliser Photoshop. Par contre, ce qui a été le plus utile est la polyvalence que nos professeurs nous ont enseignée», souligne la jeune femme.

De la même cohorte, Anne-Shirley Lavoie a également eu la chance de travailler tout en voyageant. C’est son contrat comme recherchiste et coordonnatrice pour l’émission «Les flots», diffusée à TV5, qui lui a permis d’explorer le globe. Dans cette série, Valentine Thomas et Pierre-Yves Lord partent à la découverte des fonds marins et de la culture partout dans le monde.

«Ce contrat m’a permis de voir des paysages extraordinaires. Même si c’était des journées chargées et sans pauses, j’ai pu rencontrer des gens trippants et découvrir de nouvelles cultures plutôt que d’être enfermée dans un bureau. Je me compte très chanceuse», explique Anne-Shirley Lavoie, qui a pu travailler entre autres au Honduras, à Bali et en Thaïlande.

Anne-Shirley Lavoie.

Finalement, le finissant en journalisme ayant gradué en 1997, Serge Boire, savoure depuis maintenant sept ans la vie de pigiste à l’international, au cœur de la ville animée de Rio de Janeiro, au Brésil.

À la fin de ses études au Saguenay, il a quitté le Québec pour parcourir les provinces de l’Ouest canadien en tant que journaliste pour Radio-Canada.

Par contre, en 2010, il a décidé de concrétiser son rêve de devenir journaliste à l’international. Le premier décembre de la même année, il a quitté en direction de Rio, armé de deux valises et d’une caméra.

Même si M. Boire vit une belle histoire d’amour avec le Brésil, il tient à souligner la difficulté de ce métier. «L’appétit du Québec pour l’information internationale n’est pas assez grand, c’est donc extrêmement difficile de vivre du métier de pigiste à l’étranger», explique-t-il.

Toutefois, il encourage les futurs journalistes «curieux, fonceurs et aventuriers» à poursuivre leur rêve.

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