L’après Salon du livre, un retour à la réalité pour les auteurs

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Après quatre jours intenses de rencontres, de dédicaces et de ventes au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, les auteurs doivent redescendre de leur nuage. Certains d’entre eux retrouvent leur train de vie quotidien en attendant avec patience les profits générés lors de l’événement au Delta Saguenay.

Pour l’auteur robervalois, Sébastien Gagnon, la présentation de son nouveau livre jeunesse, La fièvre du buck-garou, s’est déroulée à la hauteur de ses attentes. « C’était un genre de test pour les éditeurs. On était bien curieux de voir la réponse de ça. C’était beau de voir les jeunes émerveillés par le gros orignal sur la couverture. De belles rencontres entre auteurs aussi », a expliqué l’écrivain de quatre livres.

Un dur retour

Après ces quatre jours d’effervescence, le retour à la réalité est plus dur qu’on ne le pense. « Pour moi et d’autres gars du Lac qui partagent ma réalité, c’est toujours une fin de bulle, un retour à la réalité et le retour au travail. Du vendredi au dimanche, tu es un écrivain et le lundi, tu es un mécanicien, un travailleur social. Bref, c’est un ” clash ” », a mentionné M. Gagnon.

Les auteurs doivent également attendre plusieurs mois avant de recevoir les données de vente et les profits générés. Pour prendre l’exemple de Sébastien Gagnon, ce dernier a dû attendre plus d’un an avant de recevoir les chiffres de vente de son livre, Je ne suis pas une outarde. « C’est vraiment long de recevoir les chiffres exacts et des redevances en édition », a-t-il ajouté.

Une réalité différente pour les librairies

Pour les libraires, le Salon du livre du SLSJ arrive à un moment favorable. « Le Salon du livre est bien placé dans le temps pour les librairies. Ça tombe en pleine rentrée littéraire, les grosses sorties de l’automne ont déjà eu lieu ou sont encore en cours. Il y avait des livres très attendus qui n’étaient pas sortis lors du Salon, mais qui le sont en ce moment. […] Par la suite, nous allons surfer sur les achats de Noël », a déclaré le libraire de la librairie chez Marie-Laura de Jonquière, Philipe Fortin.

Après la clôture du Salon, M. Fortin voit les ventes stagner. « Je ne sens pas une baisse drastique des ventes en librairie quand le Salon a lieu, pendant ou après le Salon, mais je n’ai pas senti non plus d’augmentation. »

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