Du rose, de la joie et du rire pour les 40 ans du Calacs
Pour célébrer les 40 ans du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel du Saguenay, la fête était de taille au Calypso à Jonquière, jeudi soir. Des ballons, une scène, un bon repas, l’association a mis les petits plats dans les grands pour mettre en valeur son histoire et celles qui l’ont faite. Après un début de soirée plein d’hommages et un repas partagé dans la bonne humeur, les Divertichiantes, un groupe de trois humoristes, ont fait rire les convives.
Pour animer cette soirée haute en couleurs, le Calacs a fait appel à ce trio d’humoristes définitivement dans le thème. Avec un spectacle décalé et féministe, les trois québécoises ont enchanté un public visiblement conquis. « C’était super ! L’accueil était très bon. On a eu droit à une ovation debout à la fin », sourit Claudia Lopez, l’une des membres des Divertichiantes. Pour elle, c’est important de soutenir des associations d’intérêt public comme le Calacs. « On est présentes pour les organismes de ce genre et on est contentes de pouvoir rendre joyeux. On est là pour dénoncer, exposer les agressions et célébrer les femmes. Notre but est de sortir la femme de l’ombre sans pour autant dominer », expose l’artiste. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ce groupe a été invité par le Calacs du Saguenay. « Leur humour n’est pas réservé aux femmes mais est aussi ouvert aux hommes. Le but est de rassembler tout le monde », développe la travailleuse sociale pour le Calacs Julie Durand.
Au plus près des victimes depuis 40 ans
Depuis quatre décennies, le Calacs du Saguenay a pour objectif de soutenir les victimes d’agression sexuelle. Mais pour y parvenir, l’organisation a, elle aussi, besoin de soutien. « Ce soir, c’est ouvert à tout le monde. C’est l’ensemble de la communauté qui nous supporte », rappelle Julie Durand. La soirée mettait à l’honneur tous ceux et celles qui font et ont fait l’organisation. « C’est un retour en arrière, le but est de revoir l’histoire de l’organisation, de la maison Isa [nom originel du Calacs] à celle qu’on connaît aujourd’hui. »
Une nouvelle décennie est passée, mais le combat de l’organisation ne cesse pas. « On aide directement les victimes avec des suivis durant tout leur parcours, et on fait de la prévention et de la sensibilisation », conclut Julie Durand.