Des amitiés qui traversent le temps

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Apprendre à se débrouiller sans papa et maman, rencontrer des gens formidables et faire un tas d’erreurs, c’est ce que la vie en colocation permet. Guillaume St-Aubin Seer et Mathieu Dupuis, meilleurs amis, collègues et tous deux diplômés de la cohorte de 1994-1997 en postproduction, ont vécu à fond cette expérience unique au programme en Art et technologie des médias.

Quitter le nid familial à 17 ans n’est pas si facile, c’est pourquoi l’amitié est si importante. À une porte de distance, la leur s’est rapidement développée à la résidence Piékouagami. «On est tous arrivés dans le même état aux résidences; seul avec 11 inconnus, partageant une nouvelle réalité, se rappelle Guillaume. On recommençait à zéro, avec nos grands yeux de chevreuil apeuré!»

«Les gens de notre étage sont nos premiers repères», souligne Mathieu Dupuis. Les projets d’école, les productions, les soirées de danse au onzième étage et les nuits à se faire réveiller par l’insomniaque du groupe pour faire des mauvais coups aux malheureux qui n’ont pas verrouillé leur porte, ce sont toutes des expériences qui ont forgé des amitiés solides.

«On a vraiment vécu toutes sortes de choses aux résidences», dit M. Dupuis avec un sourire dans la voix. Il parle de leurs projets en-dehors de l’école; leurs fausses publicités et leur court métrage: L’effet papillon. «À l’époque, on n’avait rien pour faire du montage. On le faisait directement sur la caméra et on faisait le bruitage en enregistrant par dessus la projection de nos images… C’était un trip de gang», explique-t-il.

Les deux meilleurs amis posant avec leur trophée de chasse.

Histoire d’adaptation

Pour Mathieu et Guillaume, Jonquière est synonyme d’apprentissage et c’est grâce à la vie d’appartement. «De mon côté, j’étais achalant et baveux. J’en ai eu des chicanes de vaisselle, mais il a fallu que j’apprenne à vivre avec les autres, à respecter leur bulle, ça a été une belle leçon. On découvre ce que c’est que la vraie vie», ajoute Guillaume.

Vivre à des heures de chez soi, c’est la liberté. Cohabiter avec ses amis, c’est un rêve. «Nos familles étaient loin, mais on ne s’ennuyait pas. On avait nos colocs. À force de vivre échecs, réussites et nuits blanches ensemble, on a développé un lien spécial. Quand ça feelait moins bien, ils étaient toujours là pour moi», raconte Guillaume.

Selon Mathieu Dupuis, les relations qu’il a développées sont aussi importantes que le diplôme qu’il a reçu. «Quand on se revoit, même si ça fait longtemps, c’est un retour en arrière. On ne se voit pas comme les adultes qu’on est devenus, mais comme les petits gars qu’on était quand on est arrivés.»

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